Howald s'apprête à changer radicalement de visage
Howald s'apprête à changer radicalement de visage
La transformation future d'Howald par le tram s'apprête à franchir une étape supplémentaire. Depuis lundi, les habitants de la commune d'Hesperange, peuvent donner leur avis sur le projet «AXS Scillas», un plan d'aménagement particulier (PAP) situé rue des Scillas et destiné à faire sortir de terre un ensemble de cinq immeubles.
Des futurs bâtiments situés à un emplacement stratégique puisque ces derniers doivent s'élever sur le site de l'actuel Howald Retail Park, parcelle de 1,3 hectare net localisée entre le Cactus Howald et le quartier général de la société Bétons Feidt. Une zone qui doit radicalement changer de visage dans les prochaines années, puisque vouée à devenir un nouvel axe d'entrée majeur dans la capitale.
Selon Marc Lies (CSV), bourgmestre d'Hesperange, le début des travaux de transformation est attendu «au plus tôt fin 2020, mais plus vraisemblablement courant 2021», soit près d'un an après le départ des dernières enseignes du site. Un départ escompté d'ici la mi-2020, selon le calendrier avancé par la société belge Baltisse, propriétaire des lieux depuis 2014.
Situé dans une zone d'activité mixte urbaine, le futur ensemble fera la part belle aux espaces de bureaux puisque la zone doit héberger, d'ici à l'horizon 2025, pas moins de 35.000 m2 dédiés à cet usage, sur les 45.000 m2 envisagés. Les logements, eux, y représenteront «environ 15%», selon les indications livrées en février dernier par Alex de Witte, directeur immobilier de Baltisse, à nos confrères de L'essentiel.
Soit le minimum prévu dans le cahier des charges présent dans la modification ponctuelle du plan d'aménagement général (PAG) validé par la commune d'Hesperange en 2017 et qui prévoit un ratio dédié aux habitations compris entre 15 et 35%. Quelques commerces «en rez d'immeubles» devraient également voir le jour, selon les projections du promoteur belge. Pour le bourgmestre d'Hesperange, «le nouveau PAG qui doit être adopté lundi prochain prévoit plus de logements, bien que cela reste compliqué de restructurer un quartier déjà existant.»
Situé à proximité immédiate de la gare de Howald et de son pôle multimodal, le futur ensemble devrait préfigurer le nouveau profil de la rue des Scillas, qui prendra d'ici 2022 le gabarit d'un boulevard. Ou du moins sur une partie du futur tracé. Car, si les illustrations présentent les cinq immeubles à venir insérés dans un nouveau quartier constitué de nombreux nouveaux bâtiments, les discussions quant à l'aménagement des autres parcelles ne sont pas proches d'aboutir.
«Nous sommes toujours en discussion avec les propriétaires pour obtenir les emprises nécessaires», indique Dany Frank, porte-parole du ministère de la Mobilité et des Travaux publics, qui assure «être confiant dans le fait de trouver une solution». Un optimisme que ne partageait pas, en mars dernier, Ferd Feidt, propriétaire de la société éponyme, qui s'inquiétait de l'avenir de sa société, faute d'avoir trouvé encore un nouveau point de chute pour poursuivre son activité.
Interrogations sur une future école
Même interrogation du côté de Marc Lies, qui indique que sur les neuf ateliers réalisés avec l'ensemble des propriétaires au cours des derniers mois, «aucune avancée concrète» n'a été enregistrée. Seule exception: la cession faite par Baltisse d'emprises permettant la mise en oeuvre du tram et des solutions de mobilité douce. Les autres propriétaires - à savoir Cactus, Olos Fund, Bétons Feidt et Immo Feidt - n'ont, à ce jour, pas donné suite.
À noter enfin que face à la hausse attendue de la population dans cette partie de la commune d'Hesperange, l'idée de créer une école fondamentale se trouve dans les cartons. Une infrastructure scolaire qui devrait s'implanter au sein des 15 hectares du «Midfield» que l'élu CSV lie toutefois à une condition. Que cette école ne voit le jour «qu'une fois que les autres infrastructures prévues par l'État, à savoir le tram, la gare périphérique de Howald et le contournement d'Hesperange soient prêtes». Ce qui repousse la sortie de terre de la future école à une date bien au-delà de 2025.
