Hollerich veut mieux intégrer les étrangers à la vie politique
Hollerich veut mieux intégrer les étrangers à la vie politique
(DN) - Mgr Jean-Claude Hollerich se prononce, jeudi, en faveur d'une plus grande participation des résidents non-luxembourgeois à la vie politique du Grand-Duché, alors que se profile le référendum du 7 juin portant, notamment, sur le droit de vote accordé aux étrangers lors des législatives.
Quelques jours après que la scène culturelle se soit prononcée en faveur du droit de vote accordé aux étrangers, l'Archevêque «se réjouit que l'on cherche à faire participer les résidents non-luxembourgeois davantage à la vie politique luxembourgeoise», même s'il ne se prononce pas sur la façon concrète de le faire.
Corriger un déséquilibre
Dans une tribune publiée sur le site cathol.lu, Mgr Hollerich rappelle que les 46% d'étrangers qui contribuent à composer aujourd'hui Grand-Duché «font partie de notre société, de sa vie, de la richesse, la beauté, la diversité de notre pays !» Se désolant de ne pas les voir intégrés à la vie politique nationale, il estime «juste de réfléchir aux moyens de remédier à ce qui constitue un déséquilibre entre leur apport à la construction du pays et leur coresponsabilité politique».
Dans sa lettre, l'archevêque ne prend pas publiquement position en faveur du référendum du 7 juin, mais le cite, au côté d'autres propositions visant, notamment, à permettre l'accession à la nationalité luxembourgeoise. Autant d'initiatives qui, à ses yeux, vont dans le même sens : «Un pays ne doit pas exclure de la vie politique ceux qui contribuent quotidiennement à sa vie économique, sociale, culturelle et religieuse et qui en font pleinement partie.»
Mgr Hollerich souligne, enfin, qu'il existe au Luxembourg «de belles et vivantes communautés catholiques constituées de fidèles dont la majorité n’ont pas la nationalité luxembourgeoise» : «Tous ensemble, résidents luxembourgeois et non-luxembourgeois, nous constituons l’Église du Christ car en elle il n’y a pas d’abord des autochtones et étrangers, mais des frères et sœurs.»
