Greenpeace veut des retraites plus vertes
Greenpeace veut des retraites plus vertes
C'est une «victoire relative» que revendique Greenpeace, mardi, dans son bras de fer avec Romain Schneider (LSAP), ministre de la Sécurité sociale. Le recours en référé de l'organisation, qui visait à obliger le ministère de la Sécurité à révéler la nature précise des investissements menés avec le FDC, a en effet été déclaré recevable. Par contre, le tribunal précise que rien n'oblige le ministre à verdir les placements du fonds censé couvrir les dépenses liées aux pensions au Luxembourg.
Le butin ciblé par les militants du climat est de taille : le FDC affiche une réserve globale de près de 19 milliards d'euros, fin 2018. Dont 40% placés en actions, et 50% en obligations. Si le rapport annuel du FDC pour 2018 promet une «prise en compte de critères de développement durable et d’investissement socialement responsable», aucune information précise quant aux placements n'est disponible.
C'est ce flou que dénonce l'ONG, qui accuse le ministère de sciemment «investir dans les énergies fossiles», en contradiction avec les objectifs climatiques du gouvernement. Pour rester dans les clous de l'accord de Paris, le Luxembourg ambitionne en effet de réduire de 55% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.
Alors que le dernier épisode du feuilleton judiciaire opposant l'organisation de protection de la planète au ministre tourne à l'avantage de la première, rien n'est encore joué. L'objectif principal de Greenpeace étant de forcer le ministère de la Sécurité sociale à prendre davantage en compte la pollution que génèrent les bénéficiaires de ses investissements.
Sur ce point, l'ONG a été renvoyée dans les cordes par l'autorité judiciaire, qui rappelle que les préconisations de l'accord de Paris ne sont pas «contraignantes». Greenpeace assure vouloir «étudier en détail le jugement» avant de poursuivre, ou non, le combat.
