Greenpeace favorable à une relance écologique
Greenpeace favorable à une relance écologique
Les dirigeants européens ont prévu de se rencontrer ce vendredi lors d'un premier sommet par visioconférence pour évoquer le plan de relance massif destiné à soutenir l'économie européenne sinistrée par la pandémie. Pour le mouvement écologiste, les 750 milliards d'euros prévus pour le redémarrage de la machine économique pourraient profiter aux secteurs des énergies fossiles selon une enquête publiée ce jeudi.
L'organisation non gouvernementale demande à ce que «ces investissements soient assortis de conditions vertes obligatoires et de garantie de conformité à l'accord de Paris».
Et Greenpeace d'épingler les aides en faveur de l'industrie aéronautique. A l'heure actuelle, les investissements en aides d'Etat atteignent près de 33 milliards d'euros. «Nous avons constaté que les gouvernements prennent en douce de nouvelles mesures économiques qui garantissent une seconde chance aux gros pollueurs», affirme Frank Thinnes.
Et le chargé de la campagne Climat et Énergie pour le Luxembourg de préciser: «Que ce soit intentionnel ou accidentel, les gouvernements qui utilisent de l'argent public pour quoi que ce soit d'autre qu'une reprise verte et juste sont inexcusables».
Les autorités luxembourgeoises ne font pas exception à la règle. Frank Thinnes épingle notamment la décision du gouvernement de «suspendre de façon indéterminée certaines accises déjà prévues sur l'essence et le diesel». Pour cause de crise sanitaire, l'exécutif a en effet été contraint de décaler ces taxes et les ministres concernés, à savoir Claude Turmes, Carole Dieschbourg (Déi Gréng) Pierre Gramegna (DP) et Franz Fayot (LSAP), ont prévu de se revoir pour en discuter.
Le mouvement écologiste exhorte donc la Commission européenne à mettre en place un observatoire pour une relance durable et écologique, chargé de surveiller les programmes économiques de toute l'UE et de s'assurer qu'ils soient conformes aux objectifs de l'accord de Paris. Ce dernier exclut notamment le secteur des combustibles fossiles des prêts publics subventionnés.
Pour rappel en décembre dernier, Ursula von der Leyen avait présenté une feuille de route vers la neutralité climatique destinée à devenir la «nouvelle stratégie de croissance» de l'UE. La présidente de la Commission avait notamment mis en avant «50 actions pour 2050», une liste de propositions législatives, plans d'actions, stratégies, orientations, couvrant différents secteurs.
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