Franz Fayot sur orbite
Franz Fayot sur orbite
(ota) - Avec la démission d'Étienne Schneider, le ministère de l'Economie change de tête, mais reste dans le giron du parti socialiste. Pourtant, avec ce troisième remaniement ministériel depuis 2018, et la reprise en main du ministère aujourd'hui par Franz Fayot, le discours pourrait changer.
Député, président du LSAP qui a commencé sa carrière d'avocat d'affaires en 2002 chez Elvinger, Hoss & Prussen, à bientôt 48 ans, il se décrit lui-même comme un critique de l'économie libérale. Il souligne qu'«on ne peut pas faire une politique où il n'y a que des gagnants». Le Luxemburger Wort demande «qui seront les perdants? Les héritiers? Les riches? Les propriétaires de SUV?»
Les prédécesseurs socialistes de Franz Fayot à l'Economie – Robert Goebbels, Jeannot Krecké et Étienne Schneider – ont tous été suspectés de ne pas être suffisamment à gauche. A priori, cela ne semble pas être le cas pour le nouveau locataire du boulevard Royal.
Pour autant, Franz Fayot ne fait pas partie du courant le plus à gauche du LSAP dont le nouveau vice-Premier ministre Dan Kersch est le premier représentant. Mais Fayot ne fait pas non plus partie de l'entourage réputé «business friendly» d'Étienne Schneider.
Moins dépendre de la Place
Quelle ligne adoptera le nouveau ministre de l'Économie? Les représentants du patronat semblent sereins et disent ne pas avoir d'a priori. Ils entendent laisser une chance à Franz Fayot de présenter les priorités qu'il donnera à l'économie du pays. Si celui-ci estime que certaines structures fiscales agressives n'ont pas d'avenir, il ne déviera sûrement pas radicalement du programme gouvernemental.
Il s'agira notamment de continuer à booster la productivité grâce aux nouvelles technologies ou encore de poursuivre la fameuse diversification de l'économie afin de réduire sa dépendance du secteur financier. Et évidemment de reprendre le flambeau de celui qui a présidé aux affaires économiques pendant huit années à la mise sur orbite d'un secteur spatial pérenne.
Ce troisième remaniement ne concerne pas seulement l'Économie mais aussi le portefeuille de la Santé repris par Paulette Lenert (LSAP) désormais aussi ministre déléguée à la Sécurité sociale alors que Dan Kersch (LSAP) devient vice-Premier ministre.
