Fini les classes séparées en deux
Fini les classes séparées en deux
Reprendre ou pas le chemin de l'école? Avant le 25 mai, la question avait fait les débats. Les familles ne se montrant guère enthousiastes à lâcher la main des petits écoliers même pour rejoindre des classes au nombre d'élèves divisé par deux. Une semaine le groupe A, l'autre pour le groupe B: à défaut de faciliter l'organisation du quotidien, la formule s'était imposée. Voilà maintenant que Claude Meisch (DP) serait prêt à la remettre en cause.
C'est en tout cas le souhait que le ministre de l'Education a exprimé devant la Chambre, mercredi. Même à quelques jours des vacances scolaires (toujours fixées au 15 juillet), la mesure ferait sens dans la mesure où le risque de transmission du covid-19 parmi cette jeunesse parait toujours bien maigre, selon les études sanitaires actuelles. Par ailleurs, les consultations entamées auprès des acteurs de terrain (enseignants d'abord) ne laisse par percevoir de mouvements hostiles à cette réunion des enfants d'une même classe.
Claude Meisch a annoncé qu'il fera une proposition en ce sens à l'occasion du prochain conseil de gouvernement. Avec un effet attendu dès le lundi 29 juin. «Je suis conscient de l'effort supplémentaire de la part des directions, des communes et des enseignants. Mais cela vaut la peine de faire le pas vers cette normalisation de l'enseignement.» Au final donc, cette séparation des effectifs n'aurait donc tenu qu'un seul mois (congés scolaires inclus), soit bien moins de temps qu'il a fallu pour l'organiser...
Le renfort étudiants maintenu
Les cours à distance, eux, pourront toujours être suivis par les enfants vulnérables ou vivant avec une personne vulnérable, et ce jusqu’au 15 juillet. Quant aux horaires, à savoir de 8h à 13h, ils seraient maintenus jusqu'au 15 juillet.
De quoi attiser les reproches de l'opposition devant cette volte-face soudaine et un plan A et B qualifié par le député ADR Fernand Kartheiser comme un «scénario d'une gestion chaotique». D'ailleurs, quid du sort du millier d'étudiants recrutés en mode express pour assurer des cours, gérer les études surveillées ou encadrer les jeunes en après-midi dans les structures d'accueil? Pour eux, promet le ministre, rien ne changera dans le mois à venir et leur poste sera maintenu. Et Claude Meisch d'assurer les députés que «les contrats resteront de vigueur (...) L'enseignant et les étudiants continueront à s'occuper ensemble des élèves et à travailler de manière ciblée sur les lacunes existantes».
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