Etudiants hier, en renfort aujourd'hui
Etudiants hier, en renfort aujourd'hui
La fermeture des écoles le 16 mars a entraîné une adaptation dans l'urgence, avec un basculement vers l’enseignement à distance. Mais pour le Lycée technique des professions de santé (LTPS) de Luxembourg, la crise actuelle a évidemment une implication toute particulière. Ainsi, une partie des 1.140 élèves et étudiants a dû obligatoirement s'inscrire dans la réserve sanitaire ouverte le 23 mars par le gouvernement.
La semaine de stage prévue pour les jeunes gens du LTPS pendant ces vacances de Pâques prend donc une forme inattendue. Les étudiants infirmiers qui disposent déjà d'une autorisation d'exercer et qui suivent une des quatre spécialisations proposées par le LTPS (chirurgie, anesthésie/réanimation, pédiatrie, psychiatrie) sont déjà tous affectés sur le terrain par le ministère de la Santé.
«Ils ont signé un contrat à durée déterminée qui sera comptabilisé dans leur période de stage», explique la directrice du lycée, Maly Goedert. Les élèves infirmiers qui ne sont pas encore en voie de spécialisation, les assistants techniques de radiologie ou encore les sages-femmes en formation sont également en train d'être placés par la Santé. Ils et elles signeront, aussi, un CDD.
A la différence des autres professionnels de santé qui pourront être mobilisés jusqu'à 60 heures par semaine, la durée de travail des étudiants a été plafonnée à 32 heures sur quatre jours par semaine. L'organisation du planning peut être négociée avec l'employeur, mais en plus de deux jours de repos, les jeunes doivent disposer d'une journée hebdomadaire afin de continuer à bûcher sur leur cursus scolaire. «Car ceux qui suivent le BTS auront bien un examen en fin d'année», rappelle la directrice.
En contrat à durée déterminée
Les étudiants ne se retrouveront toutefois pas forcément dans leur domaine de prédilection. Ils sont répartis selon le besoin dans les hôpitaux, les maisons de soins, le centre de soins avancés ou encore dans les réseaux de soins à domicile. «Pour un infirmier en réanimation, c'est peut-être plus facile d'être affecté dans un service correspondant à sa spécialisation. Mais pour l'assistant technique médical en chirurgie, c'est moins évident car avec la réorganisation actuelle du système hospitalier il y a beaucoup moins d’opérations», note Maly Goedert.
Ces CDD dureront, en théorie, jusqu'au 29 mai. Ceci étant, les cours sont censés officiellement reprendre le 4 mai. Le contrat devrait donc prendre fin lors de leur retour à l'école. Certains devront ensuite retrouver une place de stage, ce qui n'apparaît pas forcément comme une évidence précisément au regard de la réorganisation hospitalière. La directrice ne veut toutefois pas se précipiter avant de prendre une décision. «Pour l'instant, nous planifions une semaine après l'autre.»
Quant aux lycéens, ceux qui n'ont donc pas encore de diplôme, ils ne se retrouvent pas d'office dans la réserve sanitaire. Ils peuvent néanmoins se manifester comme bénévoles et pourraient ainsi participer à «l'effort de guerre» par le biais de tâches administratives ou logistiques.
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