Etienne Schneider démissionnera en février
Etienne Schneider démissionnera en février
C'est acté. Etienne Schneider (LSAP) signifiera son intention de quitter ses fonctions gouvernementales le 4 février 2020. Pile huit ans après sa prise de fonction. L'actuel ministre socialiste de la Santé et de l'Economie l'a annoncé au cours d'une conférence de presse, ce lundi matin. Poussé par Jean Asselborn (LSAP), ministre des Affaires étrangères et collègue de parti à clarifier sa situation «avant Noël», le ministre de l'Economie a suivi les conseils de son aîné. En 50 minutes, pas une de plus!
Le feuilleton du départ d'Etienne Schneider, présumé depuis octobre dernier, a connu une accélération ces derniers jours. Interrogé par le Luxemburger Wort sur ses futures activités, vendredi, le numéro 2 du gouvernement assurait qu'il «ne négociait pas de poste» dans le secteur privé. Faisant allusion à un poste d'administrateur d'ArcelorMittal que le magazine Reporter avait évoqué dans un article comme possible point de chute.
Pas de retour à la Chambre
Le socialiste l'a rappelé, avec le sourire, ce lundi matin: «Je n’ai pas mené de négociation avec Monsieur Mittal». Par contre, abordant sa vie d'après, le politique est resté vague. «Je veux plus de temps pour ma famille et mes amis», a-t-il souligné. Il refusera «le congé sans solde de l'Etat» qui lui revient de droit en tant que fonctionnaire, a-t-il affirmé, ajoutant qu'il ne retournera pas non plus à la Chambre en tant que député.
Evoquant son bilan, Etienne Schneider a relevé quelques points de satisfaction: comme la construction d'un hôpital militaire à disposition de l'OTAN en cas de crise, la commande d'hélicoptères pour l'armée mais aussi la réforme des métiers de santé ou la gestion de la Sécurité sociale.
Maintenant que le suspense du départ de Schneider touche à sa fin, celui de sa succession ne fait que commencer dans les rangs socialistes. Franz Fayot, président du LSAP, s'est officiellement positionné pour lui succéder, a priori au poste de ministre de l'Economie. Dan Kersch, ministre du Travail du gouvernement actuel, serait également dans les starting-blocks pour récupérer les fonctions de vice-Premier ministre et de ministre de la Santé.
Etienne Schneider a fait son entrée au gouvernement le 2 février 2012 en succédant à Jeannot Krecké (LSAP). Ministre de l'Economie depuis près de huit ans, le ministre âgé de 48 ans est entré en politique en 2005 à Kayl. Il est réputé pour son franc-parler et pour certaines idées innovantes. A l'image de la limitation à deux mandats pour les ministres, proposée lors du référendum de 2015, ou de l'initiative Spaceresources.lu, qui vise à faire du Luxembourg un hub pour l'économie spatiale. Mais aussi de l'implantation prochaine de Google à Bissen.
