Et si Luxembourg retrouvait une piscine au grand air
Et si Luxembourg retrouvait une piscine au grand air
Des projets de nouvelles piscines, Simone Beissel en a plein son bureau. A la Ville de Luxembourg, l'échevin DP en charge des Sports, des Infrastructures et des Nouvelles constructions est parfaitement placé pour en connaître les détails. «La première qui sera finalisée sera celle du complexe sportif de Cents que nous rénovons», assure l'élue. D'autres bassins sont également envisagés du côté de Cessange mais aussi Domeldange. Mais il est un autre cas pour lequel plaide l'avocate de métier : la réalisation d'une piscine en extérieur.
«Dans ma jeunesse, j'ai eu la chance de connaître Luxembourg avec deux piscines de ce genre», se souvient-elle. Une à Domeldange, l'autre du côté de la Cloche d'Or. Cette dernière a été rasée, quand l'autre continue à faire la joie des clients du Parc Hôtel Alvisse. «Mais il était bien inscrit dans la déclaration échevinale portant sur le mandat 2017-2023 que la Ville construirait un équipement de la sorte, et j'ai bien l'intention de tenir parole.»
Voilà quelque temps d'ailleurs, les élus ont été en contact avec Marc Giorgetti. Le promoteur avait l'intention de construire un hôtel, à la Cloche d'Or, non loin du nouveau stade de football et il aurait souhaité que la Ville brasse à ses côtés pour agrémenter le site d'un bassin à ciel ouvert. «La joint-venture était tentante, reconnaît Simone Beissel. Mais la difficulté d'avoir une gestion partagée d'un tel équipement public nous a semblé compliqué à résoudre.»
Touché, mais pas coulé le projet. «Par contre, nous l'envisageons désormais en régie propre», papillonne l'échevin qui rêve à voix haute «au moins d'une piscine de 25 mètres avec un bassin d'apprentissage». Et de sourire de son ambition aquatique : «Je sais, par la nature même de mes fonctions, je suis l'élue la plus coûteuse de la capitale. Mais il y a une attente du public, et le réchauffement climatique nous encourage à nous équiper».
Par contre, d'autres éléments nagent à contre-courant du projet de plein air. L'emplacement d'abord. Pas simple de trouver à Luxembourg un terrain, libre de toute contrainte, suffisamment vaste pour accueillir piscine, vestiaires et stationnement. «Il faut également trouver un site qui n'occasionne pas trop de dérangement pour le voisinage. Des enfants, une piscine, du beau temps : cela fait vite beaucoup de bruit...», analyse l'élue.
Six bassins, quatre piscines
L'argent ne coulant pas forcément à flot ces derniers temps dans les caisses de la capitale, il faut aussi tenir compte du budget engagé pour un tel investissement. «Je n'ai aucun chiffre à avancer. Mais à l'heure de la crise sanitaire qui nous frappe, il faut s'attendre à des coupes budgétaires sévères pour les temps à venir. Là, j'ai déjà 230 millions d'euros à mobiliser pour la construction d'une nouvelle station d'épuration, c'est déjà beaucoup».
Alors même pas la peine d'évoquer pour le moment la possibilité de disposer d'un toit amovible sur le futur équipement extérieur. «Trop coûteux», tranche aujourd'hui l'échevin. Déjà échaudé par le débordement de budget du futur stade de foot... Mais il est vrai qu'avec déjà six bassins d'apprentissage et quatre piscines publiques, la Ville est loin d'être à sec côté loisirs d'eau. Même si, covid oblige, l'accès à ces plongeoirs est loin d'être possible pour tous actuellement.
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