Enquêtes autour d'éventuelles violences policières
Enquêtes autour d'éventuelles violences policières
(pj avec Steve Remesch) Deux enquêtes sont actuellement en cours autour des heurts qui ont été enregistrés, à la veille de la Fête nationale dans la capitale. Dans la soirée du 22 au 23 juin, la police grand-ducale a ainsi été amenée à réagir suite à des troubles causés par plusieurs dizaines d'individus non loin du palais et de la Chambre des députés. Sauf que de témoignages en vidéos sur les réseaux sociaux, le doute commence à planer sur la réaction des agents.
Snapchat, Facebook, TikTok s'enflamment en effet depuis cette fameuse soirée. Des images, difficilement identifiables, circulent mettant en cause une répression policière particulièrement violente. Répression pour le moins inhabituelle au pays. Des faits suffisamment graves pour que le parquet reconnaisse qu'une instruction venait d'être ouverte pour rébellion et que, d'autre part, l'Inspection générale de la police enquête en interne pour «faute intentionnelle» de la part d'un ou plusieurs personnels en uniforme.
Dans les échauffourées, un jeune homme a été sérieusement blessé au visage. On parle de multiples fractures faciales et de blessures à un œil. Ce garçon, notamment, apparaît dans plusieurs des scènes qui circulent actuellement sur les réseaux. Des images qui, pour certaines, peuvent être remises en cause (soit en raison d'un montage de séquences, soit en raison de la provenance douteuse de la confrontation rapportée aux yeux de tous).
Le contrôle d'identité dégénère
Il n'empêche, ce soir-là, gaz lacrymogènes et matraques ont été employés. Le fallait-il véritablement? Qui sont éventuellement les fauteurs de troubles dans la foule mais aussi les comportements indélicats parmi les agents en service? L'analyse des images par les enquêteurs permettra d'en savoir plus. Et notamment l'exploitation des bandes de deux caméras de vidéosurveillance situées à l'arrière du palais grand-ducal qui pourraient avoir saisi les provocations et les réactions dans leur globalité et en qualité exploitable.
Selon les éléments récoltés par le Luxemburger Wort, il semble que la situation ait dégénéré après plusieurs prises à partie des agents par des individus en état d'ivresse. C'est au moment où les policiers ont voulu contrôler leur identité que les individus seraient passés de la menace verbale à la violence physique et aux jets de bouteilles. Trois agents ont d'ailleurs été blessés dans cette confrontation.
Nouveau dispositif
Il est à noter que, depuis 2020, la police luxembourgeoise a commencé la distribution de blasons permettant d'identifier chacun de ses agents. Le numéro inscrit sur cet écusson étant unique et personnel.
Il ne s'agit pas là d'un simple gadget, mais bien d'un élément faisant partie de la tenue de service. L'élément d'identification doit ainsi être «visiblement porté» sur les effets vestimentaires, indique le dernier rapport d'activité de la police grand-ducale. Chaque citoyen se sentant heurté par les agissements d'un agent, sans en connaître le nom, peut donc se référer à cette indication pour dénoncer les faits.
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