Dubaï n'a jamais été si proche du Luxembourg
Dubaï n'a jamais été si proche du Luxembourg
Ne comptez pas sur Maggy Nagel pour avouer une quelconque fébrilité à l'approche du 1er octobre. Si la date d'ouverture de l'Exposition universelle de Dubaï approche à grand pas, celle qui mène le projet pour le Luxembourg se veut dure comme l'acier produit ici, sereine comme la Gelle Frä, confiante comme le pays peut l'être à l'heure où la sortie de crise semble s'approcher. «Tout est prêt!», rassure-t-elle à qui douterait de ce qui se passe à 5.000 km du Grand-Duché.
La construction du pavillon luxembourgeois est maintenant achevée et les premières équipes ont pris possession des lieux depuis quelques semaines. A commencer par les jeunes du lycée hôtelier de Diekirch qui assureront la partie gastronomique de la représentation nationale au cœur de l'événement rassemblant pas moins de 192 pays et un public venu du monde entier.
La direction du pavillon a également posé ses valises sur place, le responsable protocole-événementiel aussi et les 26 premiers Luxembourgeois volontaires pour assurer l'accueil des hôtes révisent déjà leur gamme sous le chaud soleil de Dubaï (+ de 35°C). «Chaque mois, il y aura une rotation pour que d'autres bénévoles assurent la promotion du pays», rappelle la commissaire du pavillon. Pour les six mois d'exposition, l'organisation a aussi recruté deux «agents locaux», histoire de parfaitement recevoir les visiteurs arabes.
«Une mission importante car les enjeux des rencontres qui se tiendront dans notre bâtiment peuvent s'avérer capitaux pour notre économie», souligne Maggy Nagel. Une responsable qui entend bien un retour sur investissement du budget de 32 millions d'euros convenu avec le ministère de Franz Fayot pour cette représentation éphémère du savoir-faire made in Luxembourg.
«D'ailleurs, même après l'annonce du report d'un an pour l'ouverture (en raison de la crise covid), aucun de nos trois partenaires et aucun des sponsors n'a quitté l'aventure. Signe qu'il y a beaucoup à gagner à être présent là-bas, jusqu'au 31 mars 20212», insiste la commissaire.
De toute façon, avant même que les représentants des différentes sociétés et chambres professionnelles du pays ne débarquent à l'Exposition universelle, Maggy Nagel et son équipe ont déjà commencé le ''nation branding''. Vantant par exemple les courbes de la coquille qui abritera les richesses du pays pour six mois aussi bien que la solidité-durabilité dudit pavillon (dont une partie de la charpente métallique est signée ArcelorMittal). «Résultat, je peux dire que nous sommes dans le Top 10 des pavillons favoris avec ce joli ruban de Möbius et que nous avons été le premier site que les organisateurs ont choisi de garder en l'état pour d'autres événements sur les cinq ans à venir», se satisfait la commissaire.
Deux décollages par semaine
Pour le semestre à venir, l'ancienne ministre partagera son emploi du temps entre Dubaï et Luxembourg. Ambassadrice de là-bas ici, et inversement. «J'ai déjà tenu près de 80 interventions au Luxembourg pour expliquer le projet, l'avancée des travaux, l'importance de participer à ce temps fort. Bientôt, je reviendrai présenter ce que nous faisons à l'Expo aux habitants du Grand-Duché qui, à défaut de pouvoir se rendre sur place, auront donc un témoignage direct de ce qui s'y passe.» Le ministère de la Digitalisation a même prévu une visite virtuelle à projeter.
Pour ceux qui souhaiteraient voir in situ à quoi ressemblent ce rassemblement universel et la représentation luxembourgeoise, il ne sera pas si compliqué de se rendre à Dubaï. Luxair a en effet prévu d'organiser deux rotations par semaine du Findel vers la ville-émirat. «Et j'ai entendu que les billets étaient déjà très demandés», sourit Maggy Nagel qui sait que quelques heures de vol l'attendent désormais. «Entre octobre et mars, je vais effectivement sans doute faire une dizaine d'allers-retours...» Mais l'essentiel avant tout est d'assurer le décollage du pavillon, vendredi 1er octobre.
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