Du nouveau pour la bande de covoiturage sur l'A6
Du nouveau pour la bande de covoiturage sur l'A6
Depuis l'instauration de la bande de covoiturage belge sur l'E411, entre Arlon et Sterpenich, il a toujours été évoqué le prolongement de celle-ci au Grand-Duché. En effet, les frontaliers belges empruntant cette voie de circulation chaque matin pour se rendre au Luxembourg se comptent bien souvent sur les doigts d'une seule main. La faute à des règles d'accès trop strictes, mais aussi et surtout à une longueur beaucoup trop courte pour se montrer utile.
Le prolongement de cette bande au Grand-Duché permettrait peut-être de régler en partie ce problème. Seulement voilà, si la bande belge se trouve sur le côté droit de la route, il a tout un temps été évoqué que la bande luxembourgeoise devrait se trouver du côté gauche de l'A6! Une situation ubuesque, mais nécessaire selon François Bausch (déi Gréng), ministre de la Mobilité, en raison des nombreux échangeurs qui rendent impossible l'installation de cette bande sur le côté droit de la chaussée.
Interrogée l'année passée, l'administration des Ponts et Chaussées nous expliquait que le prolongement de la bande de covoiturage belge au Luxembourg ne semblait pas faire partie des priorités du moment. «Les efforts des Ponts et Chaussées se concentrent sur l'A3 (reliant le Luxembourg à la France, NDLR), un projet qui est déjà en cours et qui est prioritaire au vu de l'accès à la plateforme multimodale Bettembourg-Dudelange.»
Un chantier toujours d'actualité
Le chantier est pourtant bel et bien d'actualité. En témoigne la récente réponse parlementaire de François Bausch à une question du député Mars Di Bartoloméo (LSAP) sur le sujet. Le ministre rappelle ainsi que cette nouvelle bande sur l'A6 fait partie intégrante du plan de mobilité 2035.
On en apprend d'ailleurs un peu plus sur les modalités pratiques de cette dernière. «Les études actuelles prévoient d'étendre le projet de covoiturage de la frontière belgo-luxembourgeoise à Sterpenich jusqu'à Luxembourg-Ville par l'ouverture d'une voie dédiée au covoiturage et aux transports publics à l'aide de l'affectation dynamique des voies, contrairement à une définition statique telle que pratiquée sur l'E411 en Belgique», a expliqué le ministre. Qu'entend-il par «affectation dynamique des voies»?
Cela signifie-t-il qu'en cas de trafic fluide, n'importe qui pourrait utiliser cette voie? Contacté, le ministère de la Mobilité n'a pas donné suite à notre demande.
Pour l'heure, ni le calendrier, ni le financement ne peuvent être estimés à ce stade. Néanmoins, les travaux préliminaires se poursuivent en vue du futur chantier. Ceux-ci permettent déjà d'entrevoir les caractéristiques principales de cette fameuse bande de covoiturage. «Les études techniques ont été entamées en considérant que, non seulement le gabarit de l'autoroute devra être adapté, mais également les modules du système de gestion du trafic du CITA devront être développés. Des évaluations de systèmes de surveillance relatifs au covoiturage sont également en cours», précise François Bausch.
Et puis, on apprend par ailleurs que différentes études pour une modification de l'A6 ont déjà été lancées. «Notamment le remplacement du pont enjambant l'A6 portant la piste cyclable PC12 (de Pétange à Colmar-Berg, NDLR). L'intégration d'un passage à faune, tel qu'il est prévu dans le plan national de protection de la nature, en fait également partie. En outre, le réaménagement de l'échangeur de Steinfort en interaction avec le raccordement avec l'aire de Capellen devra être prévu.» Peu importe de quel côté la bande verra la jour, force est de constater qu'un très gros chantier s'annonce à l'horizon 2035.
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