«DP, LSAP et Déi Gréng n'ont plus de projet commun»
«DP, LSAP et Déi Gréng n'ont plus de projet commun»
Tout comme le CSV et Piraten, déi Lénk ne s'est pas privé de pointer du doigt les manquements de la coalition gouvernementale, accusée de diriger le pays via «des compromis paresseux». Représenté jeudi lors du bilan parlementaire par les actuelles députées Nathalie Oberweis et Myriam Cecchetti, mais aussi par leurs prédécesseurs Marc Baum et David Wagner, le parti d'opposition estime que le DP, le LSAP et Déi Gréng ont échoué dans beaucoup de domaines, qu'il s'agisse de leur gestion de la pandémie, de la protection du climat ou de la crise du logement.
«Plus la crise sanitaire avançait, plus les décisions prises étaient fondées non pas sur des faits et des arguments cohérents, mais sur des marchandages», assure Marc Baum qui estime que «la politique des compromis paresseux est devenue une méthode de travail encore plus qu'au cours des huit années précédentes». Une attitude qui se traduirait dans le cas Corinne Cahen (DP), ministre de la Famille, accusée d'«inactivité» notamment, mais aussi dans l'adoption de lois qui «ne profitent pas à tous».
Référence directe au Pacte Logement 2.0 qui non seulement «ne répond pas aux défis de la crise du logement», mais qui «permet aux promoteurs de s'enrichir encore plus alors que certaines personnes n'ont toujours pas accès à des logements abordables», insiste Nathalie Oberweis. Et cette dernière de s'interroger sur les annonces du Premier ministre qui «a indiqué qu'une taxe sur les logements vacants devait venir, mais pourtant rien ne se passe...»
En ce qui concerne l'action climatique du gouvernement, le constat n'est pas plus tendre puisque même si une nouvelle loi sur la protection de la nature et un Pacte climat ont été votés, «leur mise en oeuvre ne demande pas beaucoup d'efforts», note Myriam Cecchetti qui estime que les enjeux méritent que «nous changions radicalement de mode de vie, ce que nous avons réussi à faire pendant la pandémie».
Même enthousiasme modéré en ce qui concerne l'idée du LSAP de mettre en place une taxe covid sur les gagnants de la crise, la mesure étant jugée «insuffisante». Seule «une redistribution adéquate des revenus au profit des bas et moyens revenus» étant jugée efficace, associée à une plus forte taxation des grandes entreprises «car nous avons besoin de leur puissance financière, mais nous devons aussi briser leur pouvoir», estime David Wagner.
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