Dix «Carloh» à dispo dès 5 euros par mois
Dix «Carloh» à dispo dès 5 euros par mois
Par Maurice Fick
Carloh, c'est le nouveau service de carsharing proposé à partir du 8 octobre à Luxembourg-Ville. Pour commencer 10 voitures (Polo et Meriva) sont disponibles dans 5 stations. Il existe 3 formules d'abonnement mensuel de 5 euros, 15 euros ou 30 euros. A quoi il faut rajouter le prix de l'heure et du kilomètre parcouru.
Concrètement, «si vous prenez une Volkswagen Polo pour 2 heures et 20 km pour aller au supermarché faire vos courses, ça va vous coûter entre 9,20 euros et 13 euros selon votre plan tarifaire», explique Patrick Hein. Et au directeur de Carsharing Luxembourg s.a. de lancer: «Je vous défie d'aller louer une voiture de location à ce prix-là!»
Si, dans une autre gamme, «vous prenez une Opel Meriva pour faire un aller-retour de 60 km en gardant la voiture durant 4 heures, cela vous coûtera entre 26,60 euros et 42,20 euros toujours selon la formule choisie», résume Patrick Hein.
Lancé mercredi après-midi au pied de l'hôtel de ville de Luxembourg où se trouve la station «klenge knuedler» (juste sous la passerelle) le tout nouveau service de partage de voitures, Carloh est accessible à tout le monde à trois conditions: avoir au moins 18 ans, un permis B valide et posséder le sésame: une carte d'abonnement.
Une heure de formation avant de s'en servir
Pour l'obtenir, il est possible de se préinscrire sur le site internet www.carloh.lu ou de se rendre directement à l'Info-box, située pour le moment dans un container rue de la Poste («Um Piquet») et ouverte de 8 à 18 heures.
Là, un conseiller vous expliquera durant une heure de formation obligatoire comment réserver la voiture sur internet, l'ouvrir, accéder aux clefs à l'intérieur, trouver le code Pin pour payer le carburant (la carte-essence est dans la voiture) et prendre les précautions pour que votre place de parking soit libre à votre retour. C'est aussi à ce moment-là qu'«on choisit la formule d'abonnement qui vous convient le mieux. On a un outil de simulation pour cela», explique Marco Wagner, conseiller.
Dès ce jeudi 8 octobre, 10 Carloh seront accessibles dans cinq stations:
- Station klenge knuedler (rue Notre-Dame) au centre-ville
- Station Gare (rue Bender)
- Station Belair (rue Astrid)
- Station Limpertsberg (Avenue Victor Hugo)
- Station Bonnevoie (rue Jean-François Gangler)
Les voitures à partager sont «positionnées de manière fixe sur une station. C'est une solution de mobilité douce de proximité qui permet d'avoir les prix les plus intéressants.
Le free-floating (système permettant de déposer la voiture dans n'importe quelle station, ndlr) est plus flexible mais, en moyenne, deux à quatre fois plus cher que les tarifs que nous proposons», se défend le directeur de Carsharing Luxembourg s.a. La société -détenue à 97% par le Ville de Luxembourg- s'est alliée à l'ACL pour l'assistance technique et l'entretien des voitures et à Cambio pour la gestion informatique.
Au diesel aujourd'hui, électriques demain
«On démarre avec 10 voitures. Mais notre objectif est de voir la réaction du grand public et bien sûr d'augmenter le nombre de véhicules et de stations», explique Patrick Hein. Sam Tanson, échevine en charge de la mobilité à Luxembourg fixe à 400 abonnés le seuil pour créer de nouvelles stations.
Fait est que les 10 premières Carloh marchent au diesel. A l'avenir toutefois, et «c'est prévu dans le business plan», il y aura aussi des voitures électriques mais à un horizon fixé «entre 12 et 24 mois», assure Patrick Hein.
«Nous avons fait beaucoup de choses pour le bus, le vélo et les piétons... et ce n'est pas fini. Ceci est un complément de notre concept de mobilité dans la ville», explique Sam Tanson. Avant de préciser que le carsharing est en premier lieu un «concept de partage» mais aussi d'amélioration de notre environnement et de l'espace urbain, vu que «chaque Carloh peut remplacer 6 à 10 voitures personnelles» et libérer autant de places de parking. «Une voiture reste 23 heures par jour sur une place», glisse Sam Tanson.
«Espérons que des familles renonceront à l'une ou l'autre de leur voiture», rajoute Lydie Polfer, bourgmestre de Luxembourg.
«Après Veloh, le Carloh... vite un Tramloh!» a lancé avec humour Lydie Polfer, avant de glisser «mais ça durera encore un peu».
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