Dispensé de masques jusqu'à 6 ans
Dispensé de masques jusqu'à 6 ans
Claude Meisch a entendu beaucoup de voix ces dernières semaines. Des avis de parents, d'enseignants, de syndicats, de députés, d'amis, d'opposants, des pour, des contre... De quoi forger l'opinion du ministre de l'Education nationale pour décider d'en finir avec ce confinement des petits Luxembourgeois annoncé le 13 mars dernier. Ce vendredi, c'est un Claude Meisch «confiant» qui a détaillé le redémarrage attendu pour le 25 mai du fondamental et des crèches.
Comme tout s'est bien passé pour la reprise des cours pour les terminales et le secondaire, voilà donc le pays prêt à franchir «un nouveau pas vers la normalité». Un bond même tant les changements à venir viendront bouleverser les habitudes. Avec déjà cette annonce : «Pour les parents devant se rendre tôt au travail, nous organiserons une prise en charge dès 7h du matin. Des enseignants étant là pour encadrer ce qui se passera dans la cour de récréation uniquement».
Sans masque
Pour les moins de 2 ans et jusqu'à 6 ans, les jeunes n'auront pas d'obligation de mettre un masque ou un buff à l'école. Outre la difficulté de pouvoir s'assurer du port à chaque minute, les médecins ne préconisent pas l'usage de la protection buccale pour cette tranche d'âge. La même dispense sera tolérée pour les jeunes pris en charge en centres de compétences et qui ne seraient pas à l'aise avec ce dispositif.
Un congé revu
Dispositif élargi dès le début de la crise épidémique, le congé pour raison familiale va connaître de nouveaux changements. Le ministre du Travail, Dan Kersch (LSAP) devrait en préciser les détails d'ici peu. Mais déjà son homologue de l'Education nationale a lâché quelques pistes. D'ici peu, un nouveau texte de loi permettra à l'un ou l'autre des parents de pouvoir solliciter ce congé à la journée, 1/2 journée voire à l'heure. Cela concernerait plus spécifiquement les pères et mères d'enfants de moins de 4 ans à la date du 25 mai.
La mesure permettra ainsi aux ménages ne pouvant faire garder leur petit en crèche faute de place d'assurer une présence auprès de leur bambin. Claude Meisch n'a rien précisé concernant l'extension du congé aux parents d'élèves vulnérables qui, eux, devraient suivre encore l'enseignement à distance depuis leur domicile. Par contre, passé le 25 mai, le bénéfice du congé restera ouvert aux parents d'enfant handicapé.
C'était un des sujets de tensions avec les bourgmestres. Le ministère proposait aux communes d'ouvrir les maisons relais pour assurer l'encadrement, de 8h à 13h, des élèves du fondamental la semaine sur deux où ils n'avaient pas cours. C'est acté et cela se fera même si ce choix s’avère techniquement délicat à mettre en oeuvre (conditions sanitaires strictes, un éducateur pour dix enfants max par pièce, etc) et nécessitant plus d'encadrement .
La proximité a du bon
Oui, le ministre de l'Education considère le déploiement de l'enseignement à distance, à l'occasion de cette crise, comme une réussite. Mais oui aussi, Claude Meisch estime qu'il est temps pour les écoliers de retrouver le chemin des classes. Et d'expliquer : «Les enfants ne peuvent pas rester éternellement à la maison, isolés. Car ils se retrouvent non seulement privés du cours avec leur enseignant, mais aussi des relations sociales avec les autres jeunes. Deux éléments indispensables à leur bon développement».
Par ailleurs, les services du ministère ont fait de savants calculs pour déterminer que si actuellement les écoliers bénéficiaient d'environ 12,5 leçons par semaine devant leur ordinaire, ils auraient pu en avoir 28 si la scolarité avait normalement suivi son cours. Aussi, même pour 16 jours de classe en réalité, le retour en classe est primordial.
Pour le gouvernement, il était aussi inconcevable de laisser sans cours les tout-petits pendant six mois, les enfants qui n'entendent pas parler luxembourgeois à la maison. Ceux-ci auraient alors eu d'énormes difficultés à aborder la phase d'alphabétisation en langue allemande qui les attendra à la rentrée. Certes.
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