Deux variants se retrouvent au coude-à-coude
Deux variants se retrouvent au coude-à-coude
Deux semaines durant, le Luxembourg aura connu une incongruité sanitaire. Alors que partout ailleurs le variant Delta dominait au sein des nouvelles contaminations, le Grand-Duché était majoritairement infecté par la version Gamma du virus. Cette semaine, le responsable du Laboratoire national de Santé a expliqué la cause de cette spécificité. D'après le docteur Trung Nguyen, la plupart des nouveaux cas covid+ détectés au pays étaient issus d'un cluster particulier, dont la source a clairement été identifiée lors des regroupements de la dernière Fête nationale.
Beaucoup de contaminés en un même lieu qui en retournant chez eux en ont contaminé d'autres, et ainsi de suite sur plusieurs jours. Mais, prévenait, le spécialiste le variant Delta n'allait pas tarder à reprendre le dessus. Et c'est bien le phénomène observé à l'occasion de la parution, vendredi, du dernier bulletin Revilux du LNS. Gamma régresse et Delta (re)trouve sa position dominante.
Sauf que la transition se passe en douceur, et que les deux souches en question se retrouvent, après séquençage de 425 échantillons de tests positifs, quasiment à égalité : 49,2% pour le variant Delta (indien) et 47,8% pour le Gamma (brésilien). Deux souches reconnues pour leur fort taux de transmission parmi la population, et dont les autorités se méfient particulièrement. En effet, elles pourraient être à l'origine d'une reprise de la flambée épidémique et d'une ''quatrième vague'' à l'issue des vacances d'été.
Dans leur analyse hebdomadaire, les équipes du LNS constatent aussi que derrière Gamma et Delta, guère de souche à l'horizon. Ainsi, le variant Alpha (anglais) n'a été dépisté que dans 2,6% des échantillons analysés, et aucune trace de la souche Beta (sud-africaine) n'a été repérée.
A noter que, dès le 9 août, le ministère de la Santé introduira un nouveau mode de dépistage. A la station du Large scale testing d'Howald, les particuliers désireux de subir un test n'auront plus à ouvrir grand la bouche pour un prélèvement, cracher suffira. A charge ensuite pour le laboratoire missionné pour le LST de détecter les traces virales dans cette salive. Un protocole qui, s'il donne satisfaction, pourrait bien être adopté dans les écoles à la rentrée prochaine.
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