Deux nouvelles figures pour représenter déi Lénk
Deux nouvelles figures pour représenter déi Lénk
(m.d. avec Morgan Kuntzmann) Chose promise, chose due. Dès mercredi, David Wagner et Marc Baum laisseront leur place à deux nouvelles députées pour représenter le parti déi Lénk à la Chambre. Si Myriam Cecchetti, enseignante de 54 ans, a déjà siégé au conseil communal de Sanem, ce sera une grande première pour sa consœur, Nathalie Oberweis. Agée de 38 ans, l'ancienne journaliste de radio 100,7 est novice en politique, mais s'est longuement investie dans le Comité pour une paix juste au Proche-Orient.
Des profils différents, mais qui portent une idée similaire: reconnecter le monde politique avec les citoyens, à commencer par leur propre parti. «Actuellement, nous essayons d'améliorer notre communication vers le monde extérieur», souligne Myriam Cecchetti à nos confrères du Luxemburger Wort. Une reconnexion qui pour Nathalie Oberweis passe notamment par une «diversification de la classe politique luxembourgeoise».
«Ni les travailleurs, ni les jeunes, ni les minorités étrangères ne sont représentés au parlement ou au gouvernement», déclare la presque quadragénaire. Une fracture qui à ses yeux est au cœur des problématiques actuelles, comme le changement climatique, la pénurie de logements ou la croissance des inégalités. «Les politiques ne cherchent pas de solutions radicales parce qu'ils ne sont pas personnellement touchés par ces problèmes», souligne l'ancienne journaliste.
Citant l'exemple des travailleurs pauvres, Myriam Cecchetti relève «qu'aucun député ne peut l'imaginer» faute d'en avoir «fait l'expérience directe», ce qui conduirait ainsi les politiciens à «décider par-dessus la tête des gens et à créer des problèmes réels».
Une situation qui s'illustre parfaitement selon l'enseignante de formation par le droit de vote. Estimant qu'une «petite minorité décide des lois qui affectent la majorité», la future députée dit comprendre qu'un travailleur étranger ne s'implique pas en politique. «Sans le droit de vote, il n'en retire rien», déplore Myriam Cecchetti.
Une position claire que les deux mères de famille entendent inscrire dans leur mandat au sein de déi Lénk. Quant à leur choix pour le parti politique de gauche, toutes deux disent «apprécier la culture de discussion ouverte qui y prévaut». Pour Myriam Cecchetti, ce mandat de députée lui permet aussi de tourner la page Déi Gréng, son ancien parti qui a selon elle «vendu son âme». «Je ne retrouve plus les valeurs que j'ai toujours voulu représenter en tant que membre du parti vert», explique-t-elle en ajoutant que déi Lénk se soucie de travailler «avec des convictions politiques» plutôt que des noms connus.
Un sentiment partagé par Nathalie Oberweis, dont le père a longtemps été député CSV. «Il n'y a pas de personnes dans notre parti qui ont besoin de booster leur ego ou qui veulent faire carrière dans l'adhésion», note-t-elle à propos de déi Lénk, soulignant au passage que le parti «propose une politique cohérente» centrée sur les individus.
Une façon selon elle «d'attirer des personnes qui s'interrogent sur elles-mêmes et sur le monde», et ainsi de permettre au parti «de prendre les problèmes par la racine» et non pas d'agir simplement sur leurs symptômes.
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