«Des tests pour tous les élèves avant la rentrée»
«Des tests pour tous les élèves avant la rentrée»
(DH) - Dans le contexte de la pandémie, parents, enseignants et élèves ont de quoi se poser des questions alors que la rentrée approche à grands pas. Claude Meisch, le ministre DP de l'Education nationale, a tenu à répondre à ces craintes. Mais cette fois-ci avec le support d'une équipe de scientifiques, auteurs d'un rapport présenté vendredi matin par Paul Wilmes (Uni.lu), qui dirige l'une des task force, et Laetitia Huiart, directrice du département Population Health au Luxembourg Institute of Health (LIH).
Il ressort de cette analyse que la famille, et non l'école, demeure le principal vecteur de propagation du virus. Et par mesure de précaution, à l'image du secteur de la construction, tous les élèves et enseignants auront la possibilité de se faire tester avant de retrouver les bancs de l'école. Mais, a tenu à rappeler le ministre, il n'y a pas eu de foyers d'infection incontrôlés dans les écoles et aucun grand groupe ne s'est développé. Même si l'annonce par son homologue de la Santé de la découverte d'une dizaine de ''clusters" avait laissé craindre pareil phénomène.
Toutefois, une recrudescence du virus a pu être observée au Luxembourg après la mi-juin. Et cette dernière, semble avoir touché davantage d'élèves que pendant la première vague même si le risque de complications et d'hospitalisations reste faible chez les jeunes.
«Les conclusions de ce rapport nous aideront à rassurer les parents et les élèves. L'école n'est pas un lieu à risque particulier», a donc insisté Claude Meisch. Tout en appelant à la prudence durant toute l'année scolaire à venir, et dont la rentrée reste fixée au lundi 14 septembre.
Concernant les mesures à prendre, Paul Wilmes (professeur à l'Uni) a rappelé que lors de la détection d'un cas d'infection «les précautions à prendre devaient être particulièrement strictes».
Dans les faits, toute la classe doit alors être mise en quarantaine, comme ce fut le cas ce printemps pour une vingtaine d'entre elles. La mesure aura été prise pour 726 élèves au total, dont 16 ont été testés positifs. Mais pour autant et selon les données disponibles, l'école ne doit pas être considérée comme «un lieu présentant un risque d'infection exceptionnellement élevé».
Selon les dernières études à disposition, les taux d'infection chez les enfants et les adolescents ont évolué parallèlement au reste de la société. D'autre part, aucun cas d'infection incontrôlée dans les écoles n'a été signalé.
Fort des conclusions de cette étude, «un minimum de restrictions» devraient être adoptées lors de la rentrée. Des restrictions adoptées de concert avec le ministère de la Santé qui, toutefois, pourraient être aménagées en fonction de la situation. C'est ainsi qu'il pourrait y avoir «des différences et des aménagements (en termes d'horaires)» entre les communes, selon le ministre. Quant à la fusion des groupes A et B, effective le 29 juin, elle devra de nouveau être analysée, mais l'objectif pour l'année scolaire à venir «est d'organiser à nouveau les cours aussi normalement que possible».
Ce vendredi après-midi, il est prévu que la ministre de la Santé intervienne à son tour. Cette fois, Paulette Lenert (LSAP) devrait lever le voile sur la deuxième phase du Large Scale testing à débuter à la fin du mois, mais aussi sur les mesures prises pour éviter toute flambée des contaminations avec le retour des vacanciers, résidents ou frontaliers, sur leur lieu de travail.
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