Des résidents avec un moral dans les chaussettes
Des résidents avec un moral dans les chaussettes
Si quelque 4.340 personnes ont connu les conséquences physiques d'une infection au covid-19, des centaines de milliers d'autres le seraient par les effets secondaires du confinement. L'isolement imposé par les autorités à partir de la mi-mars aurait provoqué «des dommages collatéraux significatifs sur la santé mentale», à en croire une étude publiée jeudi par le Statec qui indique qu'un tiers des résidents a vu sa santé mentale affectée par ces huit semaines d'incertitude.
Si le phénomène aurait concerné quelque 200.000 personnes, toutes n'ont pas été touchées de la même manière, que ce soit en fonction de leur âge, de leur sexe ou bien encore de leur lieu de résidence. «Les jeunes s’en sortent moins bien que les plus âgés», note l'institut national de statistiques qui précise que 37% des 18-44 déclarent un impact négatif sur leur santé mentale, contre 22% chez les 65 ans et plus.
Autre différence mise en avant, celle de la perception entre les sexes, puisque si 29% des hommes indiquent avoir mal vécu cette période, ce chiffre grimpe à 36% chez les femmes. Même phénomène en ce qui concerne les nationalités, les résidents d'origine portugaise semblant avoir été plus impactés (40%) que leurs voisins d'origine allemande ou belge (30%). Aucune donnée publiée jeudi ne mentionne toutefois si la solitude ou l'isolement social ont joué un rôle dans ces résultats.
Quant aux raisons de cet impact sur le mental des résidents, le Statec avance plusieurs facteurs, que ce soit l'état de santé général, le niveau de revenu mais aussi le type d'emploi exercé. Point commun avancé: la crainte des conséquences économiques de la crise sanitaire impacte un quart (24,7%) des personnes interrogées. Des résidents qui estiment que leur situation professionnelle peut se détériorer à l'avenir.
Côté professionnel justement, les conditions dictées par la pandémie ont également joué un rôle sur l'état d'esprit général de la population. Près de 70% se trouvaient ainsi en télétravail. En moyenne, ces salariés affirment avoir travaillé quatre heures de plus par semaine que les autres, principalement le week-end et le soir. Pour autant, 55% des résidents se disent satisfaits du télétravail, contre 15% n'ayant pas apprécié l'expérience.
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