Des radars sonores bientôt installés dans le pays?
Des radars sonores bientôt installés dans le pays?
Des radars d'un tout nouveau genre ont fait leur apparition en France début janvier. Ces appareils sont destinés à identifier dans un premier temps les deux-roues trop bruyants, mais les voitures au moteur peu discret pourraient aussi être dans le collimateur des autorités. Les propriétaires de machines dépassant un certain seuil de tolérance, notamment à cause de pots d'échappement trafiqués, sont ciblés par le dispositif. S'il s'agit encore actuellement d'une phase expérimentale, à terme, les contrevenants pourraient se voir infliger une amende de 135 euros.
Le premier radar sonore a été inauguré à Saint-Lambert-des-Bois, dans les Yvelines. Sept autres villes françaises vont également en être équipées pour cette phase de test: Bron, Nice, Paris, Rueil-Malmaison, Saint-Forget, Toulouse et Villeneuve-le-Roi.
Ces appareils d'un tout nouveau type, équipés d'une caméra filmant à 360 degrés et de quatre microphones, vont-ils bientôt faire leur apparition sur le territoire luxembourgeois? C'est la question que se sont posée les députés Gusty Graas et André Bauler (DP). A l'heure actuelle, aucune installation de tels radars n'est prévue au Grand-Duché, a indiqué le ministre de la Mobilité François Bausch (Déi Gréng). «Actuellement, ces radars sonores déployés par les autorités se trouvent encore dans une phase expérimentale et ils n'ont pas encore été homologués», a-t-il précisé. L'utilisation de ces derniers nécessitant une homologation, l'installation de tels dispositifs au Luxembourg n'est donc pas à l'ordre du jour pour l'instant.
Les contrôles seront complexes
La durée prévue de cette première mondiale est de deux ans. La phase expérimentale a pour but d'accompagner le développement et l'homologation de ces radars qui mesureront automatiquement le niveau sonore des véhicules et qui constateront les infractions le cas échéant. «Il s'agit d'aider les industriels souhaitant proposer des solutions de contrôle à construire un dossier en vue de l’homologation de leurs dispositifs », souligne le ministère français de l'Ecologie, cité par le ministre Bausch.
Des questions se posent également sur le fonctionnement d'éventuels radars sonores mobiles. Le ministre de la Mobilité a rappelé que l'utilisation d'appareils de ce type serait soumise aux mêmes restrictions que les radars fixes actuellement en phase expérimentale sur le territoire français.
Mais un contrôle automatisé du niveau sonore sera une tâche complexe, car différents seuils d'émissions sonores sont applicables, en fonction des différentes catégories de véhicules, de leur année de construction et de leur première mise en circulation. «Tout cela nécessiterait d'office une vérification automatisée des seuils de références dans la base de données des véhicules immatriculés, afin de pouvoir détecter le non-respect quant aux émissions sonores.»
Autre difficulté: l'ensemble de ces seuils sont des limites fixées dans le cadre de la procédure d'homologation avec des conditions d'essai bien définies. Mais sur le réseau routier, les conditions limites prédéfinies comme la température de l'air par exemple, peuvent varier fortement et ne sont pas données. Le dépassement des seuils sonores lors d’un contrôle est en soi difficile à verbaliser.
Des nouveaux radars ces derniers mois
Il faudra donc patienter encore un peu avant d'apercevoir des radars sonores sur le territoire luxembourgeois. Ces derniers mois, plusieurs nouveaux radars ont fait leur apparition dans le pays. Un nouveau radar tronçon, le deuxième sur le sol national, flashe et met à l'amende les conducteurs dans le tunnel du Markusberg, sur l'A13 à proximité de Schengen, depuis décembre, après une phase de test qui a duré plusieurs mois. Lors de son premier mois de mise en circulation, l'appareil a enregistré 6.433 excès de vitesse, selon des chiffres cités par nos confrères de Paperjam début janvier. Un conducteur a par ailleurs été flashé à 194 km/h alors qu'il traversait le tunnel! Le ministère des Transports a qualifié ces chiffres d' «alarmants».
Depuis juillet, un radar installé place de l'Etoile à Luxembourg sanctionne non seulement les conducteurs en excès de vitesse, mais aussi ceux qui grillent le feu orange ou rouge. L'amende pour le non-respect du feu rouge s'élève à 145 euros. Lors de son premier mois d'utilisation, plus de 1.000 infractions ont été relevées.
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