Des primes «cruciales» pour le secteur automobile
Des primes «cruciales» pour le secteur automobile
A un peu de plus de deux semaines de la fin programmée des primes «Clever Fueren», les acteurs du secteur automobile ne cachent pas leur inquiétude. Dans un contexte marqué par un recul du marché de 17,9% en 2020 et malgré un Autofestival 2021 «pas si mauvais», le soutien étatique au secteur apparaît encore comme une véritable planche de salut.
Problème: si le ministre de l'Energie a annoncé fin janvier que le dispositif sera prolongé et que la ministre de l'Environnement a confirmé que les primes resteront en vigueur «jusqu'à la fin de l'année», le projet de loi n'a toujours pas été validé en Conseil de gouvernement. Un retard qui rend quelque peu nerveuse la House of automotive (HOA) qui rappelle, vendredi dans un communiqué, «l'importance de ces primes pour motiver nos clients pour (sic) franchir le pas de l'électromobilité».
Pour l'heure, de 2.500 euros pour les véhicules plug-in hybrides et de 8.000 euros pour les 100% électriques, ces subsides «aident à compenser une partie importante» du surcoût par rapport à leur équivalent thermique. Un surcoût estimé «entre 10.000 et 16.000 euros». Si la HOA assure «supporter les efforts du gouvernement pour promouvoir la transition énergétique», elle souligne que l'achat d'un véhicule électrique ne se base pas sur des considérations économiques «mais uniquement pour des raisons environnementales».
Autrement dit, les conducteurs actuels ayant fait le choix des véhicules électriques seraient les personnes convaincues du bienfait de cette motorisation. «Le gros de la population», lui, serait encore «très réticent» à en croire la HOA. Une tendance confirmée par les ventes effectuées lors du dernier Autofestival qui concernaient dans 60% des cas des modèles à moteur thermique, essence en tête.
Autre crainte évoquée, la possible restructuration du montant des aides. L'idée de Carole Dieschbourg (Déi Gréng) de favoriser «une approche plus sociale» en accordant «un montant plus élevé aux acquéreurs d'un petit véhicule qu'à ceux qui en achètent un gros» serait, pour les professionnels du secteur, une fausse bonne idée. Ou du moins avoir un effet néfaste puisqu'une réduction des primes «va effrayer» les récalcitrants et donc «ralentir significativement le développement de l'électromobilité».
En ligne de mire de l'HOA, la volonté de la ministre de l'Environnement de favoriser les véhicules 100% électriques au détriment notamment des SUV, alimentés en partie par batterie. Des véhicules particulièrement appréciés des consommateurs luxembourgeois. Raison pour laquelle l'organisme représentant les fédérations et associations du secteur «plaide avec insistance en faveur du maintien des primes à leurs niveaux actuels, tant pour les voitures électriques que les plug-in hybrides».
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
