Des pistes pour rendre l'enseignement attractif
Des pistes pour rendre l'enseignement attractif
(m.d. avec Michèle Gantenbein) A quelques jours des vacances d'été, les députés et le ministre de l'Education nationale, Claude Meisch (DP), se sont à nouveau penchés sur une épineuse question: le manque d'enseignants dans le fondamental. Ainsi, malgré le recrutement de plus de 400 chargés de cours ces quatre dernières années dans le secondaire, les titulaires en poste manquent. Et cela malgré des effectifs qui ont tout de même augmenté de 15,6% depuis 2017.
Mardi à la Chambre, les députés ont donc soumis à Claude Meisch de nouvelles pistes de réflexion. La cheffe de fraction CSV, Martine Hansen, a ainsi proposé une série de mesures permettant d'alléger la charge de travail des enseignants. «Moins de travail administratif», l'intervention «plus rapide» d'experts pour les enfants ayant des problèmes d'apprentissage ou de comportement, ou encore «un soutien à 100 % des directions», pourraient selon la députée CSV rendre la profession plus attractive.
Un principe partagé par Francine Closener (LSAP) qui voit dans «la réduction de la bureaucratie» et «la mise à disposition de soutiens supplémentaires», un moyen de soulager les professionnels de l'éducation. Josée Lorsché (Déi Gréng), de son côté, a évoqué la mise en place de «professeurs assistants», comme en Allemagne. Ceux-ci seconderaient les instituteurs dans certaines activités, «sans remettre en cause le rôle de l'enseignant principal».
Pour le DP, Gilles Baum a pour sa part notifié que «de gros efforts» avaient été faits pour maintenir l'attractivité du métier, comme la réduction des échelons, ou l'élargissement du recrutement au sein des centres de formation des directeurs. A ses yeux, la pénurie de professeurs et d'instituteurs vient du fait que «de nombreux enseignants profitent de la possibilité de travailler à temps partiel». Or, «si deux enseignants travaillent à mi-temps, au final il manque l'équivalent d'un poste à temps plein», a calculé le député DP.
Un avis que ne partagent pas les autres partis, qui ont unanimement pointé du doigt les problèmes liés à la formation. Martine Hansen a notamment souligné qu'il était «plus facile» de devenir enseignant en «changeant de carrière» qu'en se formant au métier dès le départ. Les personnes en réorientation professionnelle n'ont en effet qu'à suivre une formation continue de 270 heures à l'IFEN pour être diplômées, a-t-elle rappelé.
«Il est du devoir de l'Université du Luxembourg d'admettre davantage de candidats», a soutenu Josée Lorsché. Le ministre de l'Education nationale a assuré de son côté que les discussions avec l'Uni «étaient en cours» à ce sujet, tout en continuant de défendre le programme de reconversion. Le panel de formations devrait toutefois être complété par un cursus d'un an destiné aux titulaires d'un baccalauréat scolaire, permettant d'accéder à des postes d'instituteur. D'autres masters basés sur le Bachelor's in Education sont également en discussion, a assuré Claude Meisch.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
