Des échantillons luxembourgeois du covid-19 au BioHub de l'OMS
Des échantillons luxembourgeois du covid-19 au BioHub de l'OMS
Le Luxembourg a rejoint un petit groupe de pays (dont l'Italie, l'Égypte, la Thaïlande, la Suisse, le Japon, le Salvador, l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni, le Portugal et le Pérou) pour participer à la phase pilote du projet «WHO BioHub» de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), consacré au covid-19. Dans le cadre de cette initiative, le pays a été le premier à fournir des échantillons du covid-19 au nouveau centre.
Depuis l'identification du premier cas de covid-19 au Luxembourg, il était question d'établir une biobanque microbienne dédiée pour assurer le stockage rapide des échantillons cliniques afin de faciliter la caractérisation rapide du virus, soit par séquençage, soit par culture virale.
Le Laboratoire national de santé (LNS) a ainsi lancé la LuxMicroBiobank en mai 2020 afin d’accueillir tous les échantillons positifs du dénommé «SRAS-CoV-2» et de servir de ressource pour la validation de nouvelles méthodes de diagnostic au Luxembourg. «En offrant un accès juste et équitable aux échantillons cliniques anonymisés à tous les partenaires en fonction des besoins de santé publique», précise le ministère de la Santé dans son communiqué.
À l’heure actuelle, la LuxMicroBiobank héberge déjà plus de 37.000 échantillons positifs au covid-19 depuis mars 2020. Le succès de la LuxMicroBiobank n'est pas passé inaperçu et le LNS a été désigné par le ministère de la Santé pour représenter le Luxembourg au sein de l'initiative BioHub de l'OMS.
Le projet se veut donc innovant. «Le système BioHub de l'OMS encouragera la collaboration et la coopération avec les réseaux, dépôts et groupes scientifiques existants afin de renforcer les connaissances et de contribuer à l'avancement de réponses efficaces, efficientes, justes et équitables aux événements de santé publique épidémiques ou pandémiques. Au cours de la première phase pilote, les pays partageront volontairement leurs échantillons biologiques pour les introduire dans le système virtuel BioHub de l'OMS. Les échantillons seront ensuite mis à la disposition d'entités qualifiées pour une utilisation, soit non commerciale, soit commerciale. Ce système contribuera à élargir les connaissances et à faire progresser les travaux techniques sur les agents pathogènes à haut risque.»
«L'initiative BioHub de l'OMS constituera une excellente ressource pour le plan d'action mondial pour la préparation aux pandémies. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec l'équipe de l'OMS et nos collègues du laboratoire de Spiez pour tester le flux de travail de dépôt et de réception des échantillons de SRAS-CoV-2 afin de mettre en place la procédure standard et celle-ci s'est avérée efficace et simple. Nous avions déjà utilisé le système pour valider notre méthode de diagnostic pour la détection du variant Omicron au Luxembourg», a déclaré le Dr Tamir Abdelrahman, chef du département de microbiologie du LNS.
Montrer l'exemple à l'international
Le professeur Friedrich Mühlschlegel, directeur du LNS, n'était pas peu fier de cette initiative. «Le LNS est fier d'être le premier contributeur d'échantillons de covid-19 au nouveau BioHub de l'OMS. Nous concrétisons une fois de plus notre ambition de fournir des services de premier ordre au pays et à sa population en tant que pilier du système de santé, et de montrer l'exemple au niveau international. La LuxMicroBiobank est née d'une initiative commune au Luxembourg et contribuera désormais au bien-être des personnes dans le monde entier.»
«La pandémie actuelle nous a appris l'importance de la collaboration internationale et de la préparation mondiale face aux maladies infectieuses émergentes. L'initiative BioHub de l'OMS constitue un outil précieux dans la lutte contre les pathogènes dangereux et je suis fière que le LNS ait pu être le premier à contribuer à cette initiative internationale avec des échantillons de covid-19. Cela met en évidence le travail remarquable de la LuxMicroBiobank et souligne les progrès que nous avons pu faire dans ce domaine tout au long de la pandémie», a ajouté Paulette Lenert (LSAP), ministre de la Santé.
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