Des données anonymisées transmises à l'OMS
Des données anonymisées transmises à l'OMS
Les données de certains résidents se promènent-elles dans les couloirs du laboratoire de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ? Près de dix mois après la transmission d'échantillons de tests PCR à l'institution de santé publique, la question taraude le député de l'ADR Jeff Engelen. Interrogée sur le sujet, la ministre de la Santé se veut néanmoins rassurante : aucune information personnelle n'a été divulguée, assure-t-elle ce jeudi dans une réponse parlementaire.
Les prélèvements du virus ont en effet été «préalablement anonymisés», précise Paulette Lenert (LSAP). Plus concrètement, un «numéro aléatoire» a été attribué à chacun des dix échantillons positifs à la variante «alpha» du Covid-19 - sur les plus de 37.000 conservés au LuxMicroBioBank - transmis à l'OMS.
Dans le formulaire de transfert, seules sont indiquées quelques informations nécessaires au traitement de l'échantillon. A savoir, la date du prélèvement, l'âge et le sexe du patient, ainsi que le pays où le test a été effectué. «Aucun lien ne peut être établi avec le patient», ajoute-t-elle encore.
Si le droit de suppression des données reste donc en théorie applicable, dans la pratique, celui-ci s'avère plus compliqué. Car en l'absence de données, elles ne peuvent tout simplement pas être effacées, note la ministre.
Pour rappel, le Luxembourg a été le premier pays, en février dernier, à fournir des échantillons du Covid-19 à l'OMS dans le cadre du projet «WHO BioHub». Une initiative visant à mieux comprendre la pandémie et l'émergence de nouvelles variantes en permettant l'échange d'informations et d'échantillons de virus.
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