Des cambrioleurs saccagent des caves privées
par Amélie SCHROEDER| 11.01.2023
Dans la nuit de samedi à dimanche, une locataire de la rue du Fort Neipperg a entendu des bruits suspects. Des personnes, probablement des sans-abris, ont accédé à un immeuble d'habitation du quartier de la gare depuis la rue.
Les deux portes d'entrée accessibles depuis la rue ont été forcées. La grille encastrée dans le trottoir, qui était en fait sécurisée en plus par des chaînes en acier, a été soulevée, les chaînes enlevées et la fenêtre de la cave forcée. Des traces de sang ornent encore les débris de verre sur le sol de la salle d'eau et les éclats de verre dans le cadre de la fenêtre.
Plusieurs dégâts étaient visibles dans la salle d'eau, l'escalier sous lequel les gens faisaient leurs besoins, puis dans les caves privées des habitants. Là aussi, les portes ont été forcées et défoncées, des matelas ont été posés, des chaises ont été installées et des tables de nuit ont été montées.
Comme un fil rouge, une traînée de mégots de cigarettes et de saleté parcourt l'ensemble des compartiments de la cave. C'est dans la chaufferie que les dégâts sont les plus importants.
De l'urine dans des bouteilles
Des bouteilles d'eau remplies de liquide jaune, des restes de nourriture qui moisissent, des mouchoirs en papier tachés de sang et du papier d'aluminium qui, selon toute apparence, a été utilisé pour consommer de la drogue. Les couverts qui traînent ainsi qu'une seringue abandonnée en témoignent également.
Selon le copropriétaire, la police s'est rendue sur place dimanche soir pour se faire une idée de la situation. A ce moment-là, les intrus n'étaient plus présents. Quelques heures plus tôt, quatre personnes se seraient trouvées dans la cave. Un autre locataire en aurait été le témoin. La caméra factice installée dans le hall d'entrée n'a pas empêché les cambrioleurs d'accéder à la cave.
L'entrée du garage utilisée comme toilettes publiques
Jusqu'à présent, le copropriétaire n'avait pas entendu parler d'incidents similaires dans le voisinage. C'est le premier hiver qu'il y a eu une telle occupation de la cave. La locataire du deuxième étage ne se sent plus à l'aise pour se rendre seule à la cave, par crainte d'y faire une mauvaise rencontre.
Par le passé, le couloir de l'immeuble aurait déjà été utilisé comme endroit pour dormir par des sans-abris, raison pour laquelle une autre porte a été installée. La caméra factice et les chaînes en acier fixées aux grilles devaient en outre sécuriser l'immeuble d'habitation, mais sans succès. Le propriétaire se plaint également de l'entrée du garage, où flotte une odeur d'urine. Elle est utilisée comme toilettes publiques, comme si de rien n'était. En outre, l'entrée de la cour arrière serait, selon lui, utilisée comme lieu pour la vente de drogue.
Le copropriétaire lui-même ne peut pas porter plainte contre un inconnu. C'est maintenant à la gérance d'immeubles de le faire. Sollicité, le service de presse de la police n'a pour le moment pas encore répondu à la question de savoir si d'autres cas similaires étaient connus au Luxembourg. Une prise de position est attendue d'ici la fin de la semaine.
Cet article est paru initialement sur le site du Luxemburger Wort.
Traduction: Thomas Berthol
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