Des bénéfices en baisse pour ArcelorMittal
Des bénéfices en baisse pour ArcelorMittal
ArcelorMittal représente pas moins de 3.460 emplois au Luxembourg. Un acteur important de la vie économique que le Luxembourg soutient notamment massivement dans le cadre de la décarbonisation de la société, nécessaire selon les autorités luxembourgeoises. Fin septembre, un accord, visant à permettre aux sites luxembourgeois du groupe ArcelorMittal de s'engager sur la voie de la production d'acier neutre en carbone, était signé.
On parlait ainsi d'un paquet de projets dont la valeur est estimée à 100 millions d'euros. A la clé, des projets tels que la transformation de l'aciérie de Belval avec un nouveau four à arc électrique (EAF) ou encore le remplacement du gaz naturel dans les fours de réchauffage des laminoirs par des ressources énergétiques alternatives.
L'urgence est réelle dans un contexte de crise énergétique qui ne cesse de provoquer des remous. Et cela se ressent forcément sur le chiffre d'affaires du géant de la sidérurgie. Ce jeudi, ArcelorMittal a annoncé pour son troisième trimestre une chute des bénéfices. En effet, de juillet à septembre, le second sidérurgiste mondial a expliqué avoir réalisé un bénéfice net de 993 millions de dollars contre 4,6 milliards lors du même trimestre l'an passé, soit une baisse de 78%. C'est toutefois mieux que ce qu'avaient prédit certains analystes.
Un chiffre d'affaires qui se contracte de 6%
Globalement, le chiffre d'affaires d'ArcelorMittal s'est ainsi contracté de 6% à 19 milliards de dollars sur la période juillet-septembre. «Les conditions de marché solides dont nous avons bénéficié pendant la majeure partie des deux dernières années se sont détériorées au troisième trimestre, la baisse saisonnière des expéditions, la réduction des niveaux de prix exceptionnels, le déstockage et la hausse des coûts de l'énergie se combinant pour mettre les bénéfices sous pression», a commenté le directeur général du groupe Aditya Mittal dans un communiqué repris par l'AFP.
ArcelorMittal doit faire face, outre la guerre en Ukraine et la flambée des prix de l'énergie, à une explosion des coûts de production alors que la demande en acier reste faible. Le groupe basé au Luxembourg a donc réduit de 30% sa consommation de gaz en Europe.
Conséquence de tout cela: l'entreprise a récemment mis à l'arrêt un des deux hauts-fourneaux de son site de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Le site emploie à lui seul quelque 2.500 salariés sur les 15.350 qui travaillent en France. Le groupe avait déjà décidé début septembre de mettre à l'arrêt deux de ses hauts-fourneaux en Europe, à Brême (nord-ouest de l'Allemagne) et dans les Asturies (nord de l'Espagne), afin de faire face à la baisse de la demande et à la flambée des prix de l'énergie.
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