Des aides à la carte pour bars et restaurants
Des aides à la carte pour bars et restaurants
Un peu de beurre dans les épinards : voilà longtemps que les gérants de bars, hôtels et restaurants en rêvaient. Et au terme d'une année d'activités mise à mal par les mesures sanitaires, le gouvernement a choisi d'aller dans le sens de la profession. Et François Koepp, secrétaire général de la Fédération Horeca en est le premier satisfait : «Je crois que les dirigeants ont compris que personne n'avait d'intérêt à la mort subite de notre secteur. A 90% nos revendications ont été satisfaites.»
Avant l'heure, voilà donc les ministres du Travail, de l'Economie et des Classes moyennes et de la Sécurité sociale jouant aux Pères Noël. Avec dans leurs hottes de quoi éviter à bien des établissements de restauration, d'accueil touristique et autres débits de boisson de mettre la clé sous la porte dans les semaines à venir. «Nous étions déjà un dommage collatéral de ce virus, nous pourrons éviter d'en être définitivement les victimes avec les mesures accordées», souffle François Koepp.
Lex Delles avait déjà parlé de la prise en charge d'une partie des frais fixes pour les établissements les plus en difficultés, le gouvernement va plus loin. Ainsi la loi qui sera votée cette semaine assurera le remboursement -en fonction de la taille de l'entreprise- de 70% ou 90% des coûts liés au loyer, à l'énergie ou aux salaires. Et cela se traduira expresso. Une fois le vote des députés acquis, un formulaire de demande sera mis en ligne et les premières compensations versées «encore en décembre».
De l'urgence, pour ce secteur en danger, il y en aura aussi plus dans le traitement des dossiers de chômage partiel, promet aussi le gouvernement. Après réception par l'administration des décomptes mensuels, le remboursement des 80% de salaires tombera dans les deux à trois semaines suivantes. Contre six semaines auparavant... De quoi éviter des trous dans les trésoreries mises à mal.
La Mutualité des employeurs a choisi, elle aussi, de faire un geste. Toutes les entreprises pourront ainsi bénéficier d’un remboursement à hauteur de 100% (au lieu de 80%) pour la rémunération des salariés ayant été contraints de se placer en quarantaine ou à l'isolement. Cerise sur le gâteau, «cette mesure sera appliquée de manière rétroactive à compter du 1er juillet 2020».
Pas de rentrée financière
De la tolérance, le ministère des Finances en apportera, lui, notamment dans les demandes d'encaissement de TVA ou les avances d'impôts à régler. Et en matière de sécurité sociale, une suspension du recouvrement forcé des cotisations sociales pendant la fermeture des entreprises visées a été actée. De quoi éviter une dépense supplémentaire pour des sociétés n'ayant pour la plupart plus de rentrées financières depuis la fermeture administrative décidée fin novembre. «Il ne faut pas oublier que sur les douze derniers mois, nous avons perdu au bas mot plus de cent jours d'activités», rappelle le secrétaire général de l'HORECA à ceux qui estimeront l'Etat trop généreux avec le secteur.
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