Delles regrette l'absence de «recommandation générale»
Delles regrette l'absence de «recommandation générale»
«Personnellement, je suis favorable à l'ouverture des frontières de manière globale et non pour des solutions bilatérales», a rappelé le ministre du Tourisme ce mercredi sur la radio 100.7 . Une approche qu'il partage avec le ministre des Affaires étrangères et européennes Jean Asselborn (LSAP).
Lex Delles a dévoilé les orientations et les recommandations que la Commission européenne a présentées la semaine dernière dans le but de relancer le secteur touristique. Cette dernière envisage de lever progressivement les restrictions en matière de voyages et de permettre aux entreprises du secteur touristique de rouvrir, après des mois de confinement. Elle a donc mis sur la table une série de recommandations qui devraient aider les Européens à retrouver leurs amis et leur famille dans leur État membre ou à l'étranger. L'idée étant d'éviter d'avoir une Europe à plusieurs vitesses.
«Situation au cas par cas»
«La priorité est que toutes les mesures de sécurité et de précaution soient mises en place», a rappelé l'ancien bourgmestre de Mondorf. Ce dernier fait notamment référence au nombre de personnes qui pourraient être présentes dans un même lieu. «Ce sera différent d'un endroit à l'autre comme par exemple dans un hôtel. Il est difficile d'établir des recommandations générales», dit-il.
Distanciation sociale, port du masque, nombre de visiteurs, services de restauration, «l'évaluation de la situation se fera au cas par cas», précise encore le ministre. «L'UE recommande de servir le petit-déjeuner en chambre, histoire de maintenir la distanciation sociale mais il n'y a pas une règle précise à ce sujet.» Idem pour le port du masque: «l'obligation généralisée n'a pas été imposée».
Si de nombreuses idées sont sur la table, il n'y a donc pas une règle précise. Même en cas de présence du covid-19 dans un établissement, le message de l'UE n'est pas clair. «Il y a lieu de notifier le cas présumé, dans le respect du droit de l’UE en matière de protection des données, aux services médicaux locaux qui conseilleront la marche à suivre pour les tests et, le cas échéant, la prise en charge du cas et son transfert vers un hôpital ou autre établissement de soins conformément au suivi médical mis en place au niveau local», précise la note. Et Lex Delles de regretter qu'«il n'y ait pas d'accord sur ce point».
Un secteur en péril
De nombreuses questions restent donc en suspens mais pour la Commission, le temps presse. Elle cherche notamment à empêcher un naufrage du secteur touristique, crucial pour l'économie de l'UE. Il représente 10% de son PIB et 12% des emplois, et plus encore dans certains pays du Sud de l'Europe, comme l'Italie et l'Espagne, très endeuillés par le coronavirus.
«Cela ne va pas être un été normal... Mais si nous faisons tous des efforts, nous n'aurons pas à passer l'été bloqués à la maison ou l'été ne sera pas complètement perdu pour l'industrie touristique», a déclaré la semaine dernière la vice-présidente exécutive de la Commission, Margrethe Vestager.
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