Déjà du retard pour le Südspidol
Déjà du retard pour le Südspidol
«S'il ouvre en 2022, nous serons contents.» Ainsi parlait Vera Spautz(LSAP), présidente du comité d'administration du centre hospitalier Emile Mayrisch (CHEM) en 2015. A cette date, sonnait l'heure de lancer la création du «Südspidol», le nouvel hôpital du sud du pays. Mais sept ans n'auront pas suffi pour aboutir à l'ouverture de l'établissement. Et le ministre de la Santé Etienne Schneider (LSAP) a annoncé, ce vendredi, que «la mise en service du Südspidol est maintenant prévue pour mi -2026».
Des explications pour expliquer ce retard, celui qui quittera le gouvernement le 4 février prochain, peut en citer de nombreuses. Etienne Schneider parle notamment de «l'introduction de certaines exigences techniques lors de la phase de planification mais aussi d'adaptation à la nouvelle loi hospitalière du 8 mars 2018 tout comme à des considérations liées aux progrès de la médecine». Bref, au final, la première phase d'appel d'offres pour cet hôpital de 583 lits est maintenant programmée pour septembre 2020.
Le ministre précise que le début des travaux d'excavation sur le site du futur hôpital à Esch-sur-Alzette est reporté au premier semestre 2021. Les engins de chantier prendront alors possession pour de longs mois des terrains à proximité du rond-point Raemerich, à l'entrée de la ville. A terme, viendront s'y regrouper l'ensemble des services du CHEM jusque-là répartis entre Esch, Dudelange et Niederkorn.
Permis accordé, budget voté
Si en juillet 2018, les députés avaient donné leur aval pour fixer le montant de la participation de l'Etat, Etienne Schneider informe aussi que la convention de financement était, elle, toujours «en cours de signature». Une certitude sur les quelque 541 millions d'euros de budget annoncé, l'Etat ne devrait pas prendre en charge plus de 433,5 millions. De son côté, la Ville d'Esch-sur-Alzette a accordé le permis de construire en septembre 2019.
En attendant 2026, et l'ouverture du «Südspidol», le ministère de la Santé devra veiller sur l'hôpital Princesse Marie-Astrid de Niederkorn. En effet, l'autorisation d'exploitation de l'établissement ne n'est valable que jusqu'à 2025.
Une prolongation devra être demandée auprès de l'Inspection du travail et des mines. Les adaptations structurelles de l'HPMA en vue de se conformer à la loi hospitalière sont actuellement en voie d'achèvement et devraient permettre la continuation de son exploitation jusqu'au déménagement dans la nouvelle infrastructure du Südspidol.
