«Déi Gréng n'a pas à juger Roberto»
«Déi Gréng n'a pas à juger Roberto»
(PJ) Roberto Traversini, en annonçant sa démission ce vendredi matin, a surpris plus d'un Differdangeois et plus d'un observateur politique. Mais pas Christian Kmiotek. Le président de Déi Gréng était informé du choix de son camarade de parti depuis quelques heures. «Il quitte ses fonctions de bourgmestre, c'est dans la logique de ce qu'il avait concédé mercredi. Toutes nos erreurs se payent», note le dirigeant.
Le ton grave, le responsable Vert rappelle : «Tout politicien disposant d'un mandat ne doit pas tirer d'avantages de sa fonction. Là, il y avait semble-t-il entorse à la règle, Roberto a donc réagi en conscience». Et même, le Differdangeois a agi «selon les standards Déi Gréng en quittant son poste communal».
Mercredi pourtant, ce choix semblait nettement moins ferme. Et le bourgmestre n'a pas fait part de cette volonté.
Seul, le tribunal dira s'il est coupable
Le groupe compte-t-il demander à Roberto Traversini de quitter aussi son siège à la Chambre? La réponse est claire: «Non. Je ne vois pas de relation entre cette faute et le poste», commente Christian Kmiotek. Et d'ajouter: «Il n'y a pas d'opportunité à décréter un interdit politique à ce stade».
Pour le président, il convient maintenant d'attendre la décision de la Justice. «Déi Gréng n'a pas à juger Roberto, pas plus que les citoyens. Seul, le tribunal dira s'il est coupable dans cette affaire.»
Mais Christian Kmiotek ne peut qu'évoquer «un gâchis» en évoquant la tournure prise par les événements. «Il ne faudrait pas balayer d'un seul coup tout ce que Roberto Traversini a apporté à Differdange et ses habitants.» Sans oublier le fait que l'élu du Sud était pressenti pour intégrer le gouvernement dans les prochaines semaines.
