Dan Kersch fixe les nouvelles règles du jeu
Dan Kersch fixe les nouvelles règles du jeu
Trois semaines d'arrêt pour la BGL Ligue. A quelques minutes de l'intervention, jeudi, du ministre des Sports, l'information tombait : l'élite du football luxembourgeois forcée de rejoindre les vestiaires. Fin des matches jusqu'au 22 novembre. Voilà pour le dernier carton rouge du covid adressé aux rares équipes dont le championnat pouvait encore se dérouler... «Mais les joueurs ne toucheront pas le chômage partiel, pour le moment», informait Dan Kersch (par ailleurs ministre du Travail).
Alors que l'épidémie a fait sa 150e victime au Grand-Duché, le ministre est venu doper le moral des troupes : «Les nouvelles restrictions ne sont pas des obstacles infranchissables pour le sport luxembourgeois. On va relever ce défi.» Du baume avant l'effort. Car, toutes disciplines confondues, il va falloir muscler son jeu pour faire face à la nouvelle offensive virale. Aussi, le gouvernement a-t-il fixé de nouvelles règles, de nouvelles sanctions. Avec un code à appliquer sur le terrain : «la règle des quatre». Celle qui prévaut désormais à la maison, à la cantine, au restaurant, partout...
Et le ministre de jouer au coach pour clarifier les choses : «Il ne faut pas plus de quatre sportifs dans un même groupe lors d'un entraînement». Cela quelle que soit la discipline. Sachant que les encadrants doivent porter obligatoirement le masque pendant la séance; et les pratiquants si possible remettre la protection buccale au retour aux vestiaires. Avec cette précision -utile?- «le masque n'est pas obligatoire sous la douche»...
Quatre, c'est aussi le nombre de nageurs autorisés dans une même ligne d'eau de 25 mètres (pour les bassins de 50m, l'idéal est de couper en deux la longueur). Quatre à se faire des passes au hand, quatre à s'initier aux placages au rugby, quatre, quatre, quatre toujours et encore «que ce soit pour les disciplines en club ou en pratique individuelle comme le taï-chi ou les pilates, dans ou hors fédération sportive». Quatre!
Des limites nouvelles, il en existe d'autres comme le nombre de groupes (de quatre) admis dans une salle (pas plus de trois), sur un terrain de foot (pas plus de six). Comme lors des rassemblements sportifs, limités comme pour le reste de la société à 100 personnes dans une même enceinte. «Avec trois règles cumulatives à adopter par les spectateurs : être assis, à 2m de distance les uns et des autres et avec masque sur le visage». Sachant que si les clubs le souhaitent ou les communes l'exigent, plus de sévérité encore peut être décidée dans les exigences demandées au public.
Déjà 1,5 million d'euros d'aides
Les clubs de fitness, remise en forme ou gymnastique, aucune nouvelle limitation n'a été décidée. Ils devront juste bien veiller à séparer leurs appareils d'au moins 2 mètres, et insister sur le port du masque lors des déplacements des clients d'un agrès à l'autre. Les buvettes, quant à elles, sont mises temporairement au régime sec. Interdiction d'ouvrir jusqu'à nouvel ordre.
Que les clubs qui se plaindraient, du coup, d'une perte majeure de recettes pour leur trésorerie n'hésitent pas à se rapprocher de leur ministère de tutelle. Il reste encore quelques euros pour la soif. Même si, dans le cadre de l'initiative «Restart Sports», Dan Kersch a annoncé avoir déjà versé 1,5 million d'euros d'aides aux clubs notamment en fonction du nombre de licenciés.
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