Le Luxembourg réservera ses premières doses de vaccin anti-covid aux personnels de santé, résidents comme frontaliers. Dans l'espoir de créer un premier «bouclier sanitaire» face à l'infection.
Luxembourg
3 min.04.12.2020Cet article est archivé
Le Luxembourg réservera ses premières doses de vaccin anti-covid aux personnels de santé, résidents comme frontaliers. Dans l'espoir de créer un premier «bouclier sanitaire» face à l'infection.
Choix demandé, choix respecté. Avant d'établir sa stratégie vaccinale anti-covid, le gouvernement avait tenu à solliciter le conseil national d'éthique. Quelques jours de réflexion, d'impatience même, qui viennent de s'achever. Et ce vendredi, c'est fort de ses conclusions que Xavier Bettel a pu présenter le socle de la campagne à venir. Pour l'organisation générale, tout reposera sur la mise en place de cinq centres de vaccination et six équipes mobiles, chargés de couvrir l'ensemble du territoire. Mais quid des bénéficiaires du premier sérum validé?
Le Premier ministre a donc choisi de suivre la voie souhaitée par le CNE, soit «débuter la vaccination des personnels de santé en contact avec les malades ou les personnes fragiles». Un vaste champ qui couvre aussi bien médecins, qu'infirmières, aides-soignantes mais également l'ensemble des personnels exécutant des actes médicaux à domicile, et également celles et ceux travaillant en maisons de retraite ou de soins. «Cela sans distinguo entre résidents et non-résidents», a bien souligné Xavier Bettel.
De l'avis de la ministre de la Santé, cette orientation constituera le bon moyen de créer un premier «bouclier sanitaire». Un «cordon sanitaire» qui viendra avant la seconde étape, la vaccination cette fois des personnes âgées certainement, puis des plus vulnérables et ainsi de suite. Là encore tel que souhaité par le conseil national d'éthique.
Bien entendu, à défaut de connaître le calendrier de mise à disposition du vaccin (commandé via la Commission européenne), nulle date ne peut être avancée pour dire quand ces étapes débuteront. Par contre, le gouvernement en informera les députés. Un débat sur la stratégie de vaccination sera mis à l’ordre du jour de la Commission de la Santé, mardi 8 décembre. Une heure de débats devant aussi être organisée, la semaine prochaine, afin que toutes les sensibilités politiques puissent s'exprimer sur ces choix.
Côté opposition, le CSV pourra se satisfaire d'une décision confirmée, vendredi : pas question de faire payer la vaccination aux citoyens. Gratuité que le parti chrétien-social avait réclamée.
Une heure d’actualité au sujet de la stratégie de vaccination devrait aussi être mise à l’ordre du jour d’une séance plénière. Cela devrait se faire la semaine prochaine, afin que toutes les fractions et sensibilités politiques puissent intervenir. Occasion pour le gouvernement de rallier éventuellement à ses choix de prévention plus largement que sur les mesures covid, jusqu'à présent votées par la seule majorité.
Dans une première phase, le gouvernement n'ouvrira qu'un seul site de vaccination anti-covid, au Limpertsberg. Mais l'ensemble du pays sera couvert à terme, avec en plus six équipes mobiles engagées
A 15h ce vendredi, le Premier ministre et la ministre de la Santé prendront la parole à l'issue du conseil de gouvernement. Une intervention qui portera certainement sur les choix du Luxembourg pour la campagne de vaccination anti-covid à venir.
A l'instar du Land de Rhénanie-Palatinat, le Luxembourg mettra sur pied des centres dédiés à l'inoculation du vaccin, confirme lundi Paulette Lenert, qui précise d'ailleurs être en attente du comité national d'éthique pour finaliser la méthode qui sera appliquée une fois les sérums livrés.
Le Luxembourg a commandé 900.000 kits de dépistage antigénique du covid. Mais les évaluations du Laboratoire national de santé (LNS) sur ce type d'accessoires invitent à la prudence sur l'exploitation des résultats.
La crise sanitaire a placé le personnel soignant au centre de la lutte contre le covid-19. Anne-Marie Hanff, la présidente de l’Association nationale des infirmières et infirmiers du Luxembourg (ANIL), monte à nouveau au créneau pour une réforme en urgence des modalités de formation de la profession.
Les voies d'infection doivent être retracées et les personnes infectées isolées. Mais les experts estiment qu'il n'y a pas de risque de nouvelle pandémie.
Ce samedi, le ministère de la Santé indique qu'aucun cas de variole du singe n'a, pour le moment, pas été confirmé au Luxembourg, alors que des cas ont été détectés en France et en Belgique.
Le Luxemburger Wort a reçu l'avant-projet de loi sur l'utilisation des bodycams par la police. Chaque policier sera équipé d'une caméra individuelle sur l'ensemble du territoire.
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