Crash en ULM: «Le parachute et l'arbre lui ont sauvé la vie»
Crash en ULM: «Le parachute et l'arbre lui ont sauvé la vie»
(MF) – Victime d'une grave avarie en plein vol samedi près d'Idar-Oberstein, l'ULM d'un pilote amateur licencié à l'Aéroplume Luxembourg s'est crashé dans un arbre. Le président du seul club d'ULM (Ultra-Léger-Motorisé) luxembourgeois installé à Zoufftgen estime que le pilote amateur a eu le «bon réflexe d'actionner le parachute de l'avion» et a eu «la chance d'atterrir dans un arbre». Deux paramètres qui lui ont clairement «sauvé la vie».
Lundi après-midi, Georges Obertin, président de l'Aéroplume Luxembourg, a réuni dans l'urgence les membres de son comité pour éclaircir les circonstances du vol qui a manqué d'être fatal, samedi vers 16 h15, à l'un des leurs à cause d'une avarie rare: une aile de l'ULM s'est abîmée en vol. Pour l'heure, «on ne veut pas trop s'avancer, une enquête a été ouverte», pose le président. La question première étant: «Comment se fait-il qu'une aile puisse se briser soudainement en vol?»
Selon ses informations, c'est au moment où le pilote, qui se préparait pour atterrir sur la piste de l'aérodrome de Göttschied, «a viré à gauche pour s'aligner sur la piste, que l'aile s'est cassée.»
Fait est que «si une aile manque, l'ULM tombe comme une pierre». Il n'y a alors plus qu'une chose à faire et «le pilote a eu le bon réflexe: tirer le parachute» auquel est ensuite suspendu l'avion. «C'est pour cela qu'il a survécu», sait Georges Obertin qui pilote lui-même des ULM depuis dix-sept ans.
«C'est extrêmement rare» d'actionner le parachute
Endéans toutes ces années sur les ulmodromes, «c'est seulement la deuxième fois» qu'il se souvient avoir été confronté à un accident où «quelqu'un a tiré sur le parachute. C'est extrêmement rare. On ne l'utilise seulement quand on n'est plus capable de manœuvrer», explique le président de l'Aéroplume Luxembourg. Donc, en cas d'extrême urgence.
Contrairement à une panne moteur qui peut imposer au pilote de l'ULM de se poser en pleine nature en prenant le risque d'abîmer son engin mais d'avoir la vie sauve, «si on perd une aile, on n'a pas d'autre choix que d'utiliser son parachute». Pour que la toile ait le temps de s'ouvrir entièrement et de freiner l'avion dans sa chute «il faut une altitude assez importante», explique Georges Obertin. Si tel a effectivement été le cas lors de l'accident samedi reste également à éclaircir par les enquêteurs du Bureau fédéral d'enquêtes et d'analyses (Bundesstelle für Flugunfalluntersuchungen).
Heureusement, le pilote de l'Aéroplume -il a obtenu son permis en 2015- «a atterri sur un arbre. Ça a freiné toute sa chute». D'autant que dans un Aeroprakt A20, le pilote est assis dans la pointe avant de l'ULM, le moteur se trouvant à l'arrière. L'avion n'a pas de capot.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
