Coup de fouet constitutionnel
Coup de fouet constitutionnel
(ota avec ds) – Les députés de la commission des institutions ont donc eu la primeur des explications du duo Bettel-Waringo sur l'analyse du fonctionnement de la Cour. Le Premier ministre est enfin sorti de son long silence. Depuis la publication du rapport Waringo ce 31 janvier, il était en effet resté mutique. Ce qui a eu le don d'agacer, l’opposition. Laurent Mosar (CSV) en tête.
Le Premier ministre estime pour sa part n'avoir rien à se reprocher dans son timing. «Les spéculations et les fuites ont commencé dès jeudi soir, j'ai voulu y mettre fin. Je n'ai rien à cacher». D'où la publication, dès vendredi, de l'intégralité du document. Six jours plus tard il a finalement présenté le rapport à la Chambre, puis à la presse.
«Le CSV soutient la monarchie», a souligné d'emblée Léon Gloden, député chrétien-social. Selon lui, le Premier ministre doit désormais tirer les bonnes conclusions de ce rapport et apporter les modifications nécessaires. «C'est bien lui le responsable des relations entre la Cour grand-ducale et le gouvernement».
Ceci étant le Premier ministre ne pourra rien faire sans le Parlement. Selon Gloden, la Chambre pourrait s'activer sur deux articles de la Constitution qui pourraient être améliorés.
Rôle du Grand-Duc et Constitution sont intimement liés, mais la grande révision du texte fondamental après s'être fait attendre pendant plus de dix ans a été abandonnée. Place désormais à une révision ponctuelle de certains articles. Le rapport Waringo donnera-t-il un coup de fouet au processus? Le président de la commission des institutions, Mars Di Bartolomeo (LSAP), pense que le volet concernant la Justice pourrait être bouclé après les congés de Carnaval. Les autres domaines de révision courraient en parallèle.
