Compte à rebours lancé pour le Royal-Hamilius
Compte à rebours lancé pour le Royal-Hamilius
La dernière annonce d'implantation au Royal-Hamilius ne date que du 2 septembre. C'était l'enseigne de restauration Victorine dont les clients seront servis à compter du premier trimestre 2020. Mais déjà Vincent Beck promet d'autres arrivées, «et pour bientôt».
Seulement, le directeur général adjoint de Codic Luxembourg - en charge du chantier et de la commercialisation- n'avance aucune marque. Art du teasing. «Je peux juste confier qu'il y a deux enseignes nationales intéressées, et surtout un grand acteur du monde sport-loisirs, en exclusivité au Luxembourg.»
Le secret sera vite levé; car l'automne approchant, c'est aussi le calendrier des ouvertures qui se resserre au terme de plus de trois ans de chantier. «Pour Galeries Lafayette, on part sur un lancement fin novembre», rappelle Vincent Beck. Mais auparavant, Fnac et Delhaize Proxy joueront les pionniers, en ouvrant avec un peu d'avance.
Au printemps 2020, le restaurant de 250 couverts Manko servira, lui, ses premiers bons plats. Une cuisine sud-américaine à apprécier avec une vue incroyable depuis le rooftop du bâtiment, et un parc aménagé aux pieds des convives.
Déjà, aux différents étages, les équipes d'installateurs vissent, clouent, peignent, installent les premiers présentoirs. «Les Galeries Lafayette, par exemple, réalisent une implantation en moins de neuf mois, alors qu'habituellement ils planifient cela sur un an.»
Une «stratégie lente»
Pour l'heure, l'attention du directeur général adjoint se focalise sur la suite de la commercialisation. Il reste en effet des cellules, de 60 à 600 m2 à céder. Codic se veut sélectif, et a même refusé une installation de galerie d'art.
«Dans notre esprit, il convient de s'orienter vers une offre jeunes, loisirs, sports mais aussi prêt-à-porter premium», lance le représentant de l'aménageur. Alors, sans reconnaître de retard, il veut bien concéder une «stratégie lente».
Selon Vincent Beck, avant de signer au Royal-Hamilius, nombre de retailers attendent d'y voir plus clair sur le bâtiment lui-même. Aussi, ça s'active pour vite dégager les parties basses du bâtiment des ouvriers, engins et préfabriqués qui masquent le paysage. «Mais comme Luxembourg-ville a la capacité de générer un tourisme d'achat et que le projet dispose d'espaces inédits dans leur forme et à fort pouvoir d'attractivité, je sais que le succès sera au rendez-vous.»
En plus, le futur pôle Royal-Hamilius ne proposera pas de carcan aussi strict à ses occupants que les galeries commerciales habituelles. «Liberté d'horaires, liberté de publicité en son nom propre: cela peut constituer des atouts pour certains marchands.»
Dès la fin octobre, la moitié de la Place Hamilius sera, elle, rendue aux piétons. De quoi donner un meilleur aperçu sur les cellules à venir, avec leurs longues et hautes vitrines notamment côté rue Aldringen. «Mais vous verrez: les premiers jours de fonctionnement vont créer un formidable appel d'air, côté clients comme enseignes», pronostique le directeur général adjoint.
Encore un penthouse
Un optimisme conforté par la belle opération réalisée sur la partie immobilier de bureaux. Tout a été loué à un seul intervenant. Les 10.000 m2 d'offices sont réservés à un fond d'investissement qui quittera le Kirchberg pour s'établir au cœur de la capitale. «Vu l'espace disons qu'il a un potentiel de 800 employés.»
Et puis, la satisfaction de Codic provient également du carnet de livraison de la partie résidentielle. Outre un très beau penthouse d'environ 200 m2, il reste une vingtaine des 73 appartements à vendre. Avis aux intéressés: le prix du m2 varie entre 10.000 et 12.000 euros.
Mais le tour du propriétaire ne saurait être complet sans un crochet par le parking souterrain. Depuis septembre 2018, 628 places sont librement accessibles. Pour l'heure, l'information n'a guère circulé auprès des automobilistes cherchant à se stationner en centre-ville. Les emplacements restent donc souvent libres.
Par contre, une contre-vérité parcourt Luxembourg et Vincent Beck tient à y mettre le holà: «J'ai vu plein de commentaires sur des places qui seraient à vendre à des prix exorbitants. C'est entièrement faux!» En effet, le parking ne peut être fractionné pour cession, et son utilisation doit rester publique.
Un loyer particulier
Codic s'y est engagé au moment de présenter le projet à la Ville de Luxembourg et parole est tenue. Pour l'heure, la gestion des lieux est confiée à l'opérateur Apcoa.
Seuls les futurs habitants du Royal-Hamilius, les personnels ou les agents employés des bureaux pourront bénéficier d'un tarif de location particulier pour garer leur voiture en sous-sol. «Le loyer tourne autour des 300-400 euros par mois», conclut Vincent Beck.
