Claude Schummer persiste et signe
Claude Schummer persiste et signe
Le vent continue de souffler sur les hôpitaux Robert-Schuman (HRS). Après le tumulte provoqué par la vaccination indue de membres de leur conseil d’administration et les dénonciations d'harcèlement moral, l'établissement hospitalier doit désormais faire face aux accusations de vaccinodrome. Mais son directeur général Claude Schummer réfute toute initiative de stratégie vaccinale privée dans une interview donnée à nos confrères de l'Essentiel.
S'il admet avoir pris contact avec le laboratoire Pfizer, le directeur général des HRS assure qu'il ne s'agissait que d'une «simple demande d'information» face à une campagne de vaccination en cours qu'il jugeait alors trop lente. «J’ai demandé, le 5 janvier, s’il était possible de se faire livrer des doses hors marchés publics», avance-t-il ainsi.
La demande concernait l'éventualité d'une commande de 200.000 doses. Si le Conseil d'administration assurait jusqu'alors ne pas être au courant de la requête, le directeur général dément. Selon ce dernier, sa hiérarchie avait même des ambitions plus importantes. «Peut-être 6 millions de doses.»
Mais qu'importe le nombre, la réponse du laboratoire est alors sans équivoque. Celui-ci n'honore en effet que les marchés publics. Ce n'est qu'ensuite qu'il serait «possible d'envisager des marchés privés». Mais «pas avant avril». En d'autres termes, pour l'heure, «aucun marché n'a été passé», maintient Claude Schummer pour qui l'histoire se serait arrêtée là.
Contactés par nos confrères, Pfizer Luxembourg confirme l'information. L'approche n'était qu'«officieuse», assure un porte-parole du laboratoire avant d'ajouter qu'il n'existe «pas de marché privé en cours». Actuellement, seuls sont en effet passés des contrats entre la Commission européenne et les Etats membres.
Emportée malgré elle dans ce vent de discorde, la compagnie d'assurance DKV Luxembourg, membre du groupe Lalux, n'a également pas tardé à réagir. Lundi soir, l'entreprise a rappelé que les services d'ordre médical ne font «pas partie du modèle commercial d'une compagnie d'assurances privée».
Autrement dit, son rôle se limite à «rembourser aux personnes assurées chez nous les coûts liés aux soins médicaux qui ne le sont pas ou pas entièrement par la CNS». Face à la polémique, le groupe entend donc prendre ses distances, assurant notamment s'interdire de participer aux discussions internes aux HRS.
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