Cinq points à retenir sur le budget de la capitale
Cinq points à retenir sur le budget de la capitale
(pj avec Rita RUPPERT) Ce lundi après-midi, les élus de la capitale débattront du budget 2021 de la Ville. Des finances forcément marquées par l'impact de la crise covid, mais loin d'être en berne.
1/ Maintenir l'effort
Echevin en charge des finances, Laurent Mosar (CSV), et le rapporteur du budget Claude Radoux (DP) ne cachent pas la volonté de la majorité de la Ville de Luxembourg de maintenir un haut niveau d'engagement pour l'année à venir.
Avec près de 421,7 millions d'euros d'investissements engagés pour 2021. Les finances communales ne seront donc en rien inférieures à leur niveau des années passées. Pour les douze mois à venir, les priorités sont la mobilité, les affaires sociales et le renouvellement des infrastructures.
2/ Assumer le déficit
Mais si les dépenses restent à un haut niveau, la Ville a dû faire cette année, et fera l'an prochain, avec des recettes attendues en diminution. Cela provenant aussi bien de la chute de rentrées financières issues de la taxe professionnelle que de la diminution des montants distribués dans le cadre du Fonds de dotation globale accordé par l'Etat. Ainsi, pour cette année, le déficit général attendu devrait tourner autour des 118 millions d'euros, contre près de 156,1 millions fin 2021.
«Le scénario sur lequel repose la circulaire ministérielle est en fait très optimiste, estime l'échevin en charge du budget. Selon cette note, nous n'atteindrons à nouveau le niveau de recettes de 2019 qu'en 2023 au plus tôt».
3/ Toujours plus de bus
Même si l'arrivée du tram Gare-Place de l'Etoile, le 13 décembre, viendra bouleverser l'organisation des lignes de bus de la Ville de Luxembourg, les élus devraient adopter une ligne de crédit de 39 millions d'euros pour l'achat de nouveaux véhicules. «Mais il ne faut pas négliger que l'introduction de la gratuité des transports publics en mars dernier a entraîné un manque à gagner de 17 millions d'euros pour nos recettes communales», rappelle Laurent Mosar. Sachant que l'exploitation du réseau AVL coûte 80 millions d'euros par an à la Ville.
4/ Soutien aux commerces
Une hirondelle ne fait pas le printemps, et l'annonce de l'ouverture prochaine d'un magasin Monoprix place Guillaume II ne suffit pas à masquer les difficultés actuelles du secteur commerçant de la capitale. Si dès le début de la crise, les élus de Luxembourg ont multiplié les gestes de soutien (gratuité du droit de terrasse ou exemption de loyers), le budget 2021 traduira également la volonté de maintenir cet accompagnement.
«La Ville est prête à continuer à soutenir les enseignes, notamment les cafés-restaurants, indique Laurent Mosar. Mais je crains des faillites dans ce secteur, qui est vital pour la ville car il contribue à son attractivité et à sa vie sociale». D'ores et déjà, l'échevin en charge des commerces, Serge Wilmes a fait savoir qu'un plan d'aides (au-delà des 5,8 millions d'euros déjà engagés) serait mis en route pour l'an prochain.
5/ Bâtir encore
Chaque année, la Ville entend miser de 17 à 19 millions d'euros dans de nouvelles constructions. De quoi augmenter sa population, mais aussi répondre à un besoin en logements particulièrement sensible dans la capitale. Mais, rappelle Claude Radoux, «de 2010 à 2019, le nombre d'appartements gérés par la Ville est passé de 580 à 811». De plus, entre 2004 et fin novembre 2020, pas moins de 18.210 appartements sont venus s'ajouter à l'offre immobilière proposée localement grâce aux permis de construire délivrés.»
Pour le conseiller communal DP : «Il n'est pas possible d'en faire plus. Par contre, nous devons encore construire des logements locatifs et subventionnés».
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