«Cette crise est loin d'être finie»
«Cette crise est loin d'être finie»
Face à la hausse notable du nombre de nouvelles infections au covid-19 ces derniers jours, la réponse que souhaite mettre en place Xavier Bettel (DP) était attendue de pied ferme. Présentée mercredi à la Chambre, cette dernière s'inscrit avant tout dans la continuité de la philosophie mise en oeuvre jusqu'à présent. A savoir l'application stricte des gestes barrières, que ce soit le port obligatoire du masque dans les commerces et les transports publics ou le respect de la distanciation sociale.
Considérée par le Premier ministre comme «loin d'être finie», cette crise ne devrait prendre fin qu'avec la mise en oeuvre à grande échelle d'un vaccin qui permettrait «un retour définitif à la normale». Une hypothèse qui ne figure, à l'heure actuelle, pas encore à l'ordre du jour. Raison pour laquelle le chef du gouvernement réitère sa volonté de «faire preuve de prudence» mais aussi un appel à «la responsabilité de chacun». Car si «l'effort demandé pour conserver notre bien commun n'est pas énorme, les conséquences pourraient l'être», en référence à un potentiel nouveau confinement.
Un scénario fermement écarté et contre lequel le gouvernement «fait tout son possible» pour qu'il n'ait pas lieu, en raison de ses répercussions sur les finances du pays mais aussi sur la population. Selon les données livrées mercredi par Xavier Bettel, le covid-19 a engendré, «pour le seul mois de mai», une perte de recettes de 900 millions d'euros et a mis à mal la santé mentale d'un tiers des résidents, selon les conclusions d'une récente étude du Statec.
Conformément à l'esprit de la nouvelle loi covid en discussion à la Chambre, le chef de l'exécutif annonce que de nouvelles restrictions sont envisagées. Que ce soit des règles plus strictes dans l'espace public mais aussi dans la sphère privée ou la possibilité de nouvelles limitations pour le passage des frontières. Une option «qui ne peut être exclue», assure le Premier ministre.
En revanche, le recours à une application de traçage au Grand-Duché reste exclue, les résultats émanant d'autres pays montrant que «trop peu de personnes téléchargent ces applications». Mais pour parer à toute éventualité, des discussions sont actuellement en cours avec le Robert-Kock-Institut pour, en cas d'urgence, permettre au Luxembourg d'avoir accès aux données collectées par l'application lancée en Allemagne.
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