Ces vaccins qui ont manqué au Luxembourg
Ces vaccins qui ont manqué au Luxembourg
Contrairement à d'autres produits de santé, le Luxembourg n'a pas de réserve nationale de vaccins. Pas en ce qui concerne les sérums administrés dans le cadre du programme de vaccination financé par l'Etat. Et cette année, accaparés par la crise du covid-19, il apparaît que certains services administratifs ont oublié de passer commande. Paulette Lenert (LSAP) l'avait reconnu dernièrement, les services du ministère de la Santé viennent de détailler ce hic.
Alors que le pays a décidé de prendre les devants concernant l'achat en nombre de vaccins anti-grippe et se rapprocher de l'Union européenne pour disposer d'un possible vaccin anti-covid, le réassort n'a pas été de mise sur l'ensemble des 16 marchés à reconduire cette année. L'administration avoue ainsi que des retards ont été pris dans la commande de divers vaccins utilisés dans le cadre du rattrapage vaccinal, ou lorsqu’une protection sélective contre seulement certaines maladies est recherchée.
Certes, dans ces cas précis, il ne s'agit pas de volume important mais cela a tout de même impacté l'approvisionnement du Luxembourg en vaccins combinés contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (hors varicelle), ou le vaccin isolé contre la varicelle. Idem pour le sérum contre la poliomyélite ou l’hépatite B. Sur l'ensemble de ces cas, le ministère de la Santé est formel : «Les retards sont à ce jour résolus».
Problème de timing également dans les marchés relatifs à la fourniture des vaccins du schéma universel contre les infections invasives à méningocoques du groupe C et contre la gastro-entérite à rotavirus. «Retard d'exécution» dans les deux domaines. Si pour l'injection contre le rotavirus, «une solution de remplacement temporaire a été conclue», le produit préventif au méningocoque C a dû être commandé en dehors des délais.
Plus rassurant, les 4 marchés recouvrant la fourniture en vaccins dits «universels», ou de routine (administrés aux âges de 2, 3, 4 mois, 12 et 13 mois, 15 à 24 mois, 5-6 ans, 15-16 ans et tous les 10 ans chez l’adulte) ont eux pu être affectés dans les délais habituels. Une chance car ils concernent les volumes les plus demandés. A savoir : protection contre le tétanos, la diphtérie, la coqueluche, la poliomyélite, l’hépatite B, les infections invasives à Haemophillus type b, la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle.
Même chose pour la négociation de vaccins contre les infections invasives à pneumocoques et anti-papilloma virus. A noter pour ce dernier que, depuis janvier 2019 au Grand-Duché, la vaccination concerne autant les filles que les garçons, âgés de 9 à 13 ans.
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