Ces «contrevérités» liées à la réouverture des terrasses
Ces «contrevérités» liées à la réouverture des terrasses
Sans grande surprise, l'annonce d'une possible réouverture des terrasses le 7 avril prochain aura finalement abouti à une levée de boucliers de la part d'une partie des acteurs de l'Horeca. Car si la mesure devrait permettre à une partie du secteur de reprendre une partie de son activité après trois mois d'arrêt forcé, elle vise surtout à octroyer «une bouffée d'air» à la population. Un décalage que Lex Delles (DP) reconnaît à demi-mots jeudi auprès du Luxemburger Wort, le ministre des Classes moyennes assurant «comprendre les craintes» suscitées par cette annonce.
Sauf que pour le ministre de tutelle du secteur, «certaines contrevérités» circuleraient pour justifier le nouvel appel à manifester. «Les bars, cafés ou restaurants qui feront le choix de rouvrir leur terrasse ne perdront pas toutes les aides actuelles», assure Lex Delles qui précise que «l'aide pour les frais non couverts ou la nouvelle aide à la relance continueront à être versées». En clair, seul le versement du chômage partiel pour les personnels affectés au service en terrasse sera suspendu «puisqu'il n'est pas logique que les personnes qui travaillent bénéficient d'un revenu issu du Fonds pour l'emploi», justifie le ministre libéral qui réfute toute critique d'une mesure «poudre aux yeux».
Pourtant, pour les organisateurs de la manifestation du 2 avril prochain, l'annonce du gouvernement serait «complètement absurde et inutile» puisque les conditions sanitaires imposées - à savoir la limitation à deux personnes par table et l'obligation de rester assis - ne permettraient pas aux entreprises d'engranger des revenus suffisants pour justifier économiquement l'opération. Raison pour laquelle ces derniers appellent à une réouverture complète du secteur.
Pour mémoire, la réouverture effective des terrasses a été directement liée à l'évolution de la situation sanitaire. Mercredi, Xavier Bettel (DP) assurait qu'il «se gardait le droit» de ne pas faire voter la mesure à la Chambre d'ici au 2 avril prochain. En cause, le risque d'une potentielle «hausse exponentielle» des infections dans les prochaines semaines, alors que pour l'heure, les hôpitaux enregistrent un taux d'occupation en soins intensifs situé «autour de 30%».
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