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«Ce n'est pas accessoire de s'occuper de l'égalité»
Luxembourg 2 min. 08.03.2022 Cet article est archivé
Droit des femmes

«Ce n'est pas accessoire de s'occuper de l'égalité»

Taina Bofferding souhaite que des aides plus rapides soient mises en place pour les victimes de violences conjugales.
Droit des femmes

«Ce n'est pas accessoire de s'occuper de l'égalité»

Taina Bofferding souhaite que des aides plus rapides soient mises en place pour les victimes de violences conjugales.
Photo d'archives : Anouk Antony
Luxembourg 2 min. 08.03.2022 Cet article est archivé
Droit des femmes

«Ce n'est pas accessoire de s'occuper de l'égalité»

Thomas BERTHOL
Thomas BERTHOL
A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Taina Bofferding a souligné sur RTL que les stéréotypes envers les femmes avaient encore la vie dure et que la société devait davantage se battre pour plus d'égalité.

«Il faut changer les mentalités. Les stéréotypes ont encore toujours la vie dure par rapport aux femmes dans la société», déplorait Taina Bofferding (LSAP) au micro de RTL ce mardi à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. 


Die luxemburgische Radsportlerin Elsy Jacobs stammte aus Luxemburg-Pfaffenthal. / Foto: Arlette SCHMIT-THIERING
131 rues rendent hommage à des femmes méritantes
A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, des rues et des places sont temporairement rebaptisées en l'honneur de femmes méritantes dans 14 communes, dont Ettelbruck.

La ministre de l'Egalité entre les femmes et les hommes donne pour exemple le cas de Simone Asselborn-Bintz. Lors de son élection en tant que bourgmestre de la commune de Sanem, elle avait été interrogée sur le fait de savoir si elle allait réussir son travail en tant que femme: «J'assiste à beaucoup d'assermentation, et ces questions ne sont jamais posées à des hommes à la tête d'une commune!» Taina Bofferding souligne l'importance de travailler avec la jeunesse pour mettre fin à ces remarques «déplacées». 

Pas une simple «question idéologique»

La ministre socialiste a également indiqué qu'il était important de tirer les conclusions de l'étude Liser présentée ce lundi. Cette dernière montre que les femmes ont été davantage impactées socialement par la pandémie que les hommes. «Elles ont dû subir le plus de conséquences socioéconomiques, c'est-à-dire plus de démissions et elles étaient plus inscrites au chômage partiel ou ont renoncé à une partie de leur temps de travail pour s'occuper de leurs enfants», résume Taina Bofferding. Selon la ministre, ces données ne doivent pas être oubliées, pour éviter que ce phénomène ne se reproduise. La société doit aussi devenir «plus résiliente» pour que les acquis des femmes ne soient pas perdus ou remis en cause.

Au-delà de la simple «question idéologique» d'égalité, Taina Bofferding met aussi en avant le problème des pensions pour les femmes travaillant moins, qui ont plus de risques de tomber dans la pauvreté ou de devenir dépendantes de leur conjoint: «Il n'est pas question que les femmes doivent choisir entre leur travail et la famille.»


ACHTUNG: SPERRFRIST 7. MÄRZ 11:00 UHR. ACHTUNG: BITTE BEACHTEN SIE DIE SPERRFRIST: 07.03.2022 UM 11:00 UHR !! - ARCHIV - 13.07.2021, Berlin: ILLUSTRATION - Eine Frau steht in ihrer Wohnung an einem Fenster. (gestellte Szene - zu dpa: «Die Corona-Pandemie macht Frauen unglücklicher als Männer») Foto: Fabian Sommer/dpa +++ dpa-Bildfunk +++
La pandémie a détérioré les conditions de vie des femmes
Selon une enquête de l'ONU Femmes publié en novembre 2021, quelque 45% de ces femmes dans 13 pays étudiés disent avoir été victimes, ou connaître une femme, qui a été victime de violences depuis le début de la pandémie.

Pour faire avancer la cause des femmes, le combat pour plus d'égalités ne doit pas se résumer uniquement au ministère de l'Egalité entre les femmes et les hommes. Taina Bofferding a rappelé qu'un comité interministériel permettait justement de veiller au respect des droits des femmes dans les différents ressorts de la société. «Ce n'est pas accessoire de s'occuper de l'égalité, il est question de défense des droits humains, de justice, d'autodétermination et de liberté. Je crois que ce sont des valeurs que nous souhaitons transmettre à nos enfants. Elles sont importantes pour notre société, et nous devrions tous veiller à plus d'égalité.»

Parmi les pistes d'amélioration, la ministre souhaite notamment adapter le temps partiel, de manière à pouvoir garantir le retour à temps plein avec les prestations sociales payées par l'Etat. Mais aussi de renforcer avec les associations, l'aide donnée aux victimes de violences conjugales, afin qu'elle soit «plus rapide et moins bureaucratique».

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