Carole Dieschbourg malmenée à la Chambre
Carole Dieschbourg malmenée à la Chambre
(pj avec Jörg TSCHÜRTZ) Sale temps pour la ministre de l'Environnement, Carole Dieschbourg (Déi Gréng). A l'image de la météo qui règne sur le pays, pas un jour où elle ne subisse une averse... de critiques. Ce jeudi, devant la Chambre, elle a dû subir les foudres de ceux qui lui reprochent certains manquements dans les autorisations accordées -à retardement- à l'ancien député-maire de Differdange dans l'affaire de son chalet de jardin.
Si Roberto Traversini (Déi Gréng) a depuis démissionné de tous ses mandats politiques, sa collègue reste fermement en place. A la tribune, elle a donc répété que les demandes de l'ancien bourgmestre avaient été traitées «normalement». Pas de traitement de faveur, à l'entendre.
Nous sommes muselés!
Michel Wolter (CSV)
Un message déjà émis six heures durant lors de ses trois auditions devant la commission Environnement. La ministre y aurait d'ailleurs été malmenée par les députés présents. «C'était à la limite», estime Carole Dieschbourg qui, mardi, a d'ailleurs interrompu la dernière rencontre avec les parlementaires.
Un refus de répondre qui avait alors profondément déplu à ses accusateurs du CSV qui, depuis la rentrée, ne perdent pas une occasion de planter des banderilles sur le dos de la ministre verte. «Nous sommes muselés !», avait crié au scandale Michel Wolter.
L'administration en cause
C'est lui, ce jeudi, qui a été choisi pour contrecarrer les dires de la responsable. Et l'ancien ministre de l'Intérieur de dénoncer «l'un des plus grands scandales environnementaux de ces dernières années». Pour lui, Carole Dieschbourg a «menti à la Chambre, à la presse et au public, les a induits en erreur et a caché des éléments importants du dossier».
Car si le bourgmestre Traversini a commis des «erreurs», comme il l'a reconnu, Michel Wolter supporte encore moins que «l'administration du ministre l'ait couvert».
Au cours de son discours, le député a montré deux clés électroniques contenant plusieurs dizaines de photos prouvant des irrégularités commises bien avant le scandale de cet été sur la demeure dont a hérité Roberto Traversini.
De nouveaux clichés
Des documents qu'il souhaite transmettre au ministère public pour conforter l'enquête en cours. Sachant que la Justice a déjà effectué de son côté des perquisitions au ministère de l'Environnement.
Les clichés montreraient que les travaux sur la propriété se sont poursuivis entre juillet et août malgré l'absence d'autorisation, contrairement aux dires de la ministre et de plusieurs fonctionnaires sous son autorité.
Démission demandée à demi-mot
La voix du CSV persiste également à douter que le ministère traite réellement «tous les citoyens de la même manière». Un avis se fondant sur un supposé traitement préférentiel que la ministre verte aurait accordé, au cœur de l'été, à son collègue de parti Traversini.
En conclusion, l'opposition affirme que Dieschbourg a échoué «tout au long de la ligne» dans ce dossier. Le CSV invitant la ministre de 42 ans à tirer les conséquences politiques de ses actes. Une démission demandée à demi-mot.
