Cactus ne trouve pas d'accord avec ses salariés
Cactus ne trouve pas d'accord avec ses salariés
Entrée à 14h, sortie à 17h. Et entre-temps? «Rien», regrettait David Angel secrétaire central pour le commerce à l'OGBL en quittant le ministère du Travail ce jeudi. La réunion convoquée par l'Office national de conciliation (ONC) aura donc débouché sur un échec pour les représentants du personnel comme les dirigeants de l'entreprise menée par un Laurent Schonckert inflexible depuis des mois sur les modalités d'application d'une nouvelle convention collective dans le groupe.
A défaut de s'être entendus cette fois, les partenaires ont été invités par l'ONC a une seconde réunion devant l'instance. Un rendez-vous à fixer avant... fin février. «Mais avant, l'Office donne l'obligation aux patrons de Cactus d'organiser une rencontre pour reprendre le dialogue dès janvier», indique le syndicaliste.
Seulement, le temps presse pour les représentants des salariés. L'actuelle convention collective n'a plus cours depuis des mois. Les salaires ou primes n'ont pas augmenté depuis des lustres (alors que le groupe enregistre de bons résultats), et les revendications concernant l'accélération de l'avancement professionnel au sein de la troisième entreprise du Grand-Duché restent lettres mortes. «Ce rendez-vous à l'ONC ne s'étant pas traduit par de nouvelles propositions. Nous restons donc mobilisés.»
Un samedi, trois piquets
Et l'impatience des syndicats et de nombre de personnels Cactus va se traduire, dès ce samedi, par un mouvement social : des piquets de contestation volants, à l'unisson des deux syndicats maison LCGB et OGBL. Le premier est prévu dès 10h, ce 14 décembre, devant le magasin de Bascharage. Les militants et les salariés s'installant ensuite à l'entrée de l'enseigne à Howald (midi) puis devant le centre Belle Etoile de Bertrange (vers 14h). «Bien sûr que cela va faire drôle aux clients qui viendront avec l'idée de préparer les fêtes, mais ce coup de pression est un moyen aussi de nous faire entendre de notre direction», souligne David Angel.
Le syndicaliste et ses camarades ne comptent d'ailleurs pas s'en tenir là, si la discussion tarde à reprendre avec les décideurs de chez Cactus. «Nous étions proches d'un accord cet été, et à la rentrée la direction a fait machine arrière. Maintenant, c'est la conciliation qui capote après près d'un an de négociations. On ne se croisera pas les bras en attendant la prochaine réunion de conciliation», avertit le syndicat majoritaire dans l'entreprise.
