C'est reparti pour des travaux sur le pont Adolphe
C'est reparti pour des travaux sur le pont Adolphe
Doté de la première passerelle au monde suspendue sous un pont, l'ouvrage monumental traversant la vallée de la Pétrusse pour relier le quartier de la Gare au centre de Luxembourg-Ville vibre à nouveau sous les coups des marteaux-piqueurs. En état de dégradation avancée, la «Nei Bréck» comme l'appellent tous les Luxembourgeois (traduisez: «le nouveau pont»), avait été rendue à la circulation en mars 2017, après trois années de travaux.
L'objectif étant de reconsolider l'ouvrage centenaire et surtout d'élargir son tablier dans l'optique d'y faire passer un tramway toutes les trois minutes à l'horizon décembre 2020. L'ennui, c'est que le temps pressait pour le ministère de la Mobilité et des Travaux publics. Du coup, tous les travaux sur le tablier du pont Adolphe n'avaient pu être menés à terme au printemps 2017.
Certains travaux «ont été faits provisoirement» car «il fallait ouvrir le pont pour y faire passer les bus. Comme les travaux démarraient sur le viaduc, les transports en commun devaient transiter par le pont Adolphe», rappelle Ralph Di Marco, chargé de communication à l'administration des Ponts et Chaussées.
Mais il y avait un autre "couac" à l'origine des travaux qui viennent de redémarrer. Des travaux qui consistent à glisser sous les rails du tram «des joints de dilatation flexibles» afin de compenser la dilatation des rails sous l'effet de la chaleur. Les rails ne travaillant pas comme l'ouvrage en pierres.
«C'est une structure qui aurait dû être posée avant», sous-entendu avant le passage des bus sur le pont, reconnaît Dany Frank. La responsable de la communication du ministre des Travaux publics explique pourquoi tel n'a pu être le cas: «Ça n'a pas pu être fait en 2017 pour la réouverture du pont car les pièces n'étaient pas encore produites». Ce qui n'a pas empêché des centaines de passages de bus par jour, entre février 2018 et novembre 2019.
Ce nouveau chantier entraîne évidemment un surcoût qui s'ajoutera aux 63 millions d'euros engloutis pour la réhabilitation du pont. «C'est vrai mais cette somme sera répercutée sur la société à l'origine du retard des pièces et non à la charge de l'Etat», assure Dany Frank. Ni le ministère, ni son administration ne fourniront le coût réel de ces nouveaux travaux qui dureront jusqu'en mai mais ne devraient pas impacter le trafic routier.
