Bientôt 1.500 Luxembourgeois testés
Bientôt 1.500 Luxembourgeois testés
Jusqu'à présent, le Luxembourg pouvait légitimement se vanter d'être parmi les meilleurs élèves côté dépistage du coronavirus. Avec un total de 25.702 tests déjà réalisés, le pays peut approximativement connaître en temps réel le taux d'infection de la population. Une nouvelle approche va se mettre en place d'ici quelques jours, il s'agira cette fois d'évaluer la part d'habitants immunisés. Et la nuance est d'importance.
Car si le premier test a permis d'orienter rapidement les malades vers les structures médicales (avant aggravation de leur état de santé) et permis d'évaluer les besoins en termes de lits, le second permettra de déterminer la durée de l'épidémie. En appréhendant mieux le nombre de malades du covid-19 possibles restants, les autorités sauront établir la courbe de l'évolution virale. Une donnée majeure quand il s'agira de dater et définir les conditions de sortie du confinement.
Vendredi dernier, la ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP) a donc annoncé qu'un groupe de chercheurs avait été formé pour élaborer une stratégie de dépistage d'immunisation. Selon ses premiers travaux, un essai pourrait d'abord être mené sur environ 1.500 personnes. Un déploiement plus massif suivant par la suite, tel que recommandé. Via un prélèvement sanguin, le test analysera si le système immunitaire de la personne a déjà affronté le covid-19 et réussi à vaincre le virus. Tout comme les scientifiques pourront déterminer la force des anticorps développés.
Pour l'heure, le gouvernement luxembourgeois a seulement dévoilé qu'il avait retenu un test allemand. Mais Paulette Lenert a reconnu qu'un second dispositif était en phase d'évaluation pour une éventuelle homologation. Celui-ci provient d'un laboratoire de Corée du Sud.
Le Grand-Duché rejoindrait du coup les régions de Vénétie et d'Émilie-Romagne qui ont commencé la semaine dernière à tester les anticorps de leurs personnels soignants. Belgique, Allemagne et Royaume-Uni se préparent également à déployer des contrôles d'immunité généralisés. Par contre, nul détail ne filtre du côté du Premier ministre Xavier Bettel et son équipe sur le modus operandi qui déterminera quels résidents bénéficieront de cet examen ou s'il sera accessible aux salariés frontaliers.
De leur côté, les politiciens italiens et britanniques ont déclaré que l'un des objectifs de ces tests de détection était de créer une sorte de «passeport d'immunité». Ce document apporterait la preuve biologique que les immunisés ne contracteront plus ou ne transmettront plus le virus; ils et elles pourraient alors circuler et travailler librement. De quoi relancer l'activité économique pas à pas, comme le souhaite Xavier Bettel et... sûrement surtout.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
