Bien trop de particules fines dans l'air
Bien trop de particules fines dans l'air
C'était trop beau : du soleil, un ciel de retour au bleu et un mercure battant des records saisonniers. Pour cela, il fallait remercier un anticyclone situé sur l'Europe centrale et qui englobait d'une douce chaleur le Luxembourg et la Grande Région. Mais c'était sans compter sur les concentrations en particules fines. Celles-ci ont dépassé le seuil d'alerte journalier, mercredi, de 70 µg/m3. De peu : avec une valeur maximale de 71 µg/m3 à la station de mesure de la place Churchill à Luxembourg.
Aussi, pour ce jeudi, l'administration de l'Environnement redoute encore quelques dépassements des normes requises, dans le sud et le centre du pays essentiellement. Une alerte d'autant plus plausible que flottent encore dans l'atmosphère des poussières de sable du Sahara portées par les courants aériens provenant du sud, et que trop peu de vents suffisent à disperser. Pour un peu donc, il faudrait applaudir au retour, dès cette nuit et vendredi, d'un front froid limitant à coup sûr les concentrations en particules en suspension.
Cinq polluants scrutés
L'anecdote pourrait être prise pour un simple aléa climatique et polluant si elle n'avait pas d'éventuelles conséquences sur la santé. Ainsi, durant ces épisodes est-il recommandé aux personnes souffrant de pathologies cardio-vasculaires, insuffisances cardiaques ou respiratoires, asthme ou immunodéprimées d'éviter les sorties ou de pratiquer toutes activités physiques prolongées en plein air.
Cette actualité arrive pile au moment où, hasard, une carte interactive de qualité de l'air vient d'être mise en ligne. Elle reprend l'ensemble des données transmises par les 98 stations de mesure du territoire transfrontalier (dont six pour le Grand-Duché).
Le but est que chaque citoyen puisse avoir un accès libre et en direct au suivi de cinq polluants : les particules en suspension (PM2,5 et PM10), l’ozone troposphérique (O3), le dioxyde d’azote (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2).
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
