Bettel ferme écoles, crèches et université
Bettel ferme écoles, crèches et université
Jeudi noir décidément. La journée débutée par l'annonce de douze nouveaux cas positifs au covid-19 dans le pays, s'est achevée par l'annonce du Premier ministre de suspendre «toutes les activités dans les structures d’éducation fondamentale, secondaire et d’enseignement supérieur». Au terme d'un conseil de gouvernement exceptionnel, Xavier Bettel (DP) a ainsi pris l'une des décisions les plus cruciales de son mandat: préserver la santé des 614.000 habitants du pays et des 200.000 travailleurs frontaliers, quitte à sacrifier le calendrier scolaire.
Avec un bilan progressant désormais d'heure en heure (19 infectés, 93 en quarantaine), le chef du gouvernement se devait de réagir et proposer un barrage sanitaire. Peu avant l'allocution officielle, les écoles européennes de Luxembourg (Kirchberg et Mamer) avaient fait savoir qu'elles suspendaient tous leurs cours à partir du lundi 16 mars et ce jusqu'au 29 mars. Là, il est question d'en finir avec l'ensemble des cours pour plus de 150.000 jeunes au total. «Ce ne seront pas des vacances scolaires», a souligné un Xavier Bettel grave.
Ces deux semaines à la maison sont également accordées aux jeunes accueillis en formation professionnelle (pour le volet scolaire), en centres de compétences pour élèves à besoins spécifiques, à l’enseignement musical, aux internats scolaires ou socio-familiaux ainsi qu'aux centres socio-thérapeutiques.
Le dispositif sera obligatoire dans les écoles ou établissements publics comme privés, sans exception.
7 étudiants en quarantaine
Pareille mesure sera imposée également aux étudiants de l'université de Luxembourg. Même si dans leur cas, le recteur Stéphane Pallage a déjà fait savoir qu'il comptait «accélérer le passage à l'enseignement à distance pour tous les programmes à compter de ce lundi 16 mars.» Sachant que l'ensemble des cours en présentiel sont d'ores et déjà annulés à compter de ce vendredi 13 mars. L'UNI a déjà dû placer sept de ses élèves en quarantaine; ils avaient été dépistés comme positifs au coronavirus.
Pour les parents qui devront se rendre disponibles pour la garde de leur enfant, il sera possible de bénéficier du «congé pour raisons familiales». Si ce dispositif (11 jours par parent) devait ne pas suffire, le gouvernement veillera à ce que la mesure soit prolongée.
Du 16 au 27 mars, l'accueil des enfants sera également suspendu en crèches, dans les maisons relais, maisons des jeunes, à l’Institut national des langues et la formation des adultes.
Dans son allocution, au côté de la ministre de la Santé Paulette Lenert, le Premier ministre a recommandé aux associations sportives, culturelles et de loisirs «de suspendre leurs activités pour les enfants». Et cela là encore pour -a minima - deux semaines.
Il va de soi que les enfants ne sont pas mis en quarantaine. «Les mesures visent à réduire la circulation des enfants qui peuvent être vecteurs de transmission du virus».
