Bettel dissipe les craintes des syndicats
Bettel dissipe les craintes des syndicats
Froid, tiède, chaleureux. En quelques jours, le climat social du Luxembourg a suivi la météo du pays. Ce mardi, le climat entre les représentants du LCGB, de l'OGBL et de la CGFP avec le Premier ministre était ainsi revenu au beau fixe. Après l'amélioration des relations déjà enregistrée vendredi dernier, Xavier Bettel (DP) a réussi à dissiper les gros nuages noirs qui pesaient sur la relation entre le gouvernement et les trois syndicats sur les mesures envisagées pour la fin de l'état de crise.
La semaine dernière, le trio syndical tonnait que le chef du gouvernement restait sourd à leurs revendications. Là, d'une même voix, ils saluaient l'écoute du Premier ministre qui avait également invité à cette rencontre les ministres de la Justice et de la Santé, respectivement Sam Tanson (Déi Gréng) et Paulette Lenert (LSAP). «Nous craignions de voir tomber une loi covid-19 toujours aussi restrictive en matière d'organisation du travail et représentation syndicales, il n'en est plus rien», soulignait Steve Heilinger, secrétaire général de la Confédération générale de la Fonction publique.
Au terme d'une heure d'échanges, même satisfecit du côté de Patrick Dury. Le président du LCGB dévoilant qu'il était désormais question de faire aboutir deux projets de loi. L'un sur les mesures à prendre pour les personnes physiques, l'autre portant sur l'activité économique. Si nul texte n'a été présenté («la copie est encore en cours d'écriture»), il semble que le gouvernement veuille faire adopter «une série de mesures de protection des salariés et de l'économie indispensables mais pas extrêmement contraignantes; protégeant plus qu'elles ne contraignent».
Rendez-vous le 10 juin
Pour le détail, il faudra patienter. Ce mardi après-midi déjà, à la Chambre, le Premier ministre Xavier Bettel a souligné qu'en temps de crise, il importe de travailler dans un esprit de solidarité. Le texte des deux projets de loi sera donc bien sur la table le 10 juin, date à laquelle Bettel et syndicats doivent se retrouver à nouveau. «Même si le climat de ce mardi a été constructif et que nous apprécions d'avoir été intégré au processus de révision de la loi, j'attends de tout lire noir sur blanc avant de dire que je suis rassurée», commente Nora Back. La présidente de l'OGBL reconnaissant toutefois que les propos du Premier ministre et des deux ministres présentes allaient dans un sens favorable.
«En tout cas, souligne le LCGB après le 24 juin, nous ne serons plus dans un climat où l'organisation du travail et la vie des représentants des salariés se retrouvent contraintes à accepter sans broncher les ordres de l'état de crise.» Et Steve Heiliger de signaler, notamment, que la liberté de rassemblement sur le domaine public (en cas de manifestation d'opinion, pas d'événement festif) ou la possibilité de se réunir dans le cadre syndical pour discuter des relations entre employeurs et employés devraient retrouver les mêmes modalités qu'avant la crise du covid-19. Epidémie qui a fait, jusqu'à présent, 109 victimes dans le pays.
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