Bettel devra faire face aux questions des députés
Bettel devra faire face aux questions des députés
(Chb et mv) - Une semaine après le début de l’affaire « Bettel – Kemmer », le Premier ministre devra répondre aux questions des députés à la Chambre des députés. Le CSV avait demandé une heure d’actualité dans ce sens. Une demande acceptée et validée par les autres partis politiques.
Le président du groupe parlementaire du CSV, Claude Wiseler, est d’avis que de nombreuses questions restent encore sans réponse et ne se satisfont donc pas des explications données jusqu'à présent par Xavier Bettel. Le CSV aimerait connaître tous les détails de la discussion entre André Kemmer et Xavier Bettel.
«Pourquoi Xavier Bettel a-t-il rencontré André Kemmer, pourquoi n’a-t-il pas informé la commission d’enquête et pourquoi avait-il l’impression d’avoir été manipulé par André Kemmer ? En outre, dans sa première réaction, le Premier ministre se contredit à plusieurs reprises. Là aussi, des clarifications s’imposent», note Claude Wiseler.
Le plus grand parti de l’opposition se laisse toutes les options ouvertes quant à la suite à donner à cette histoire. « Si les réponses ne nous satisfont pas, il est clair que nous allons user de toutes les possibilités qui s'offrent à nous», souligne-t-il.
Vers un vote de confiance à l’encontre du Premier ministre ?
Plusieurs possibilités se présentent au CSV, selon le règlement de la Chambre des députés. Ces possibilités vont de la déposition d’une motion soulignant le fait que Xavier Bettel a commis une faute jusqu’à la demande d’un vote de confiance à l’encontre du Premier ministre, en passant par la constitution d’une commission d’enquête censée amener toute la lumière dans cette affaire.
Selon l’ancien président de la commission d’enquête du SREL, Alex Bodry (LSAP), il est important que Xavier Bettel réponde aux reproches qui lui sont adressés. « Normalement cette histoire devra être terminée après cette heure d’actualité, à moins bien sûr que de nouveaux éléments n'entachent la réputation du Premier ministre. Mais je ne pense pas que ce sera le cas.»
L’affaire dite de la « montre »
Xavier Bettel se trouve dans la tourmente à cause d’une réunion dans sa maison qu’il a eue en 2012 avec un ancien agent du service de renseignement luxembourgeois (SREL). Cet agent, André Kemmer, avait participé à une écoute illégale du Premier ministre de l’époque, Jean-Claude Juncker. Xavier Bettel, à l’époque député et vice-président de la commission parlementaire d’enquête du SREL, avait rencontré André Kemmer sans en informer le président de ladite commission, Alex Bodry.
Rappelons que les conclusions de la commission parlementaire d’enquête du SREL ont entraîné le vote de confiance à l’encontre de Jean-Claude Juncker et aux élections anticipées de 2013.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
