Avec de nouveaux dirigeants, le LSAP regarde vers l'avant
Avec de nouveaux dirigeants, le LSAP regarde vers l'avant
L'intérêt était grand: 348 délégués socialistes s'étaient réunis mardi soir à Bascharage pour élire un nouveau chef de parti et ils ont pu choisir parmi de nombreux candidats voulant prendre des responsabilités au sein du parti à l'avenir. Comme tout candidat qui le souhaitait avait été encouragé à se présenter et comme le LSAP est un parti qui aime le débat, le résultat des élections est tombé tard.
S'il n'y avait qu'un seul candidat pour chacun des postes à la tête du parti, plus de 40 candidats avaient, en revanche, posé leur candidature pour les 10 postes à pourvoir au sein du comité de direction. Le futur secrétaire général du parti, Tom Jungen, était à l'étranger et avait enregistré au préalable un message vidéo.
Claude Haagen, président sortant, a d'abord lancé un appel, dans son discours d'ouverture, à regarder ensemble vers l'avenir. Il s'est tourné vers les délégués pour leur lancer: «Aidons tous notre parti à se remettre sur pied et soutenons notre nouveau président. Le pays a besoin de notre parti et d'un parti déterminé». Claude Haagen a alors récolté des ovations debout pour son discours mais aussi pour ses quatre années d'engagement.
Rétrospective
«Nous ne sommes pas parvenus à inspirer et à motiver suffisamment la base, alors même que nos idées n'ont jamais été aussi actuelles qu'aujourd'hui », a-t-il dit. Le problème réside plutôt dans le fait que les socialistes sont toujours plus critiques envers eux-mêmes qu'envers les autres. «Nous devons cesser de nous rendre constamment fous et être fiers de ce que nous avons accompli», a-t-il lancé avant d'énumérer toutes les réalisations sociales dont le mérite revient aux socialistes, telles que les salaires élevés, l'indice ou le système de santé.
Devenir plus participatif
Pendant le discours de Cruchten, une motion signée par une vingtaine de jeunes et d'anciens socialistes a été distribuée: un appel pour le renouvellement du parti qui doit aller au-delà d'un simple remaniement esthétique. Les causes de la débâcle électorale devraient être analysées sans tabous et il faudrait réfléchir aux moyens de devenir plus participatifs.
C'était aussi le credo du futur président du parti, Franz Fayot, qui a été élu au congrès avec 88 % des voix. «Nous ne pouvons pas continuer comme jusqu'ici, nous ne pouvons pas lever nos pieds parce que nous sommes au gouvernement. Renouveler le parti, signifie qu'il faut le faire collectivement».
Les nombreux candidats se sont montrés intéressés par la culture de la discussion, qui doit maintenant être ravivée. En ce sens, Fayot a annoncé son intention de susciter un large débat «avec les sections, la société civile et les amis de l'organisation».
